Rosa Dias est vice-présidente principale, Gestion des risques et audits internes. Dans son rôle, elle veille à nos programmes avancés de gestion des risques et d’audit interne à l’échelle de l’entreprise. Rosa s’est jointe à First National en 2012.
Parlez-nous de votre carrière avant First National.
J’ai travaillé pour la Financière Wells Fargo au Canada pendant environ huit ans. J’ai commencé dans la division de crédit au détail, responsable de la souscription de programmes que les grands détaillants utilisaient pour aider leurs clients à acheter des produits à crédit, puis je suis passée à la gestion d’une équipe de souscripteurs. C’est à cette époque que je me suis découvert une passion pour la détection de fraude dans les demandes de crédit. Quand un poste s’est ouvert dans l’équipe de conformité, j’ai postulé. Par la suite, j’ai aidé cette équipe à développer son programme de lutte contre la fraude, qui couvrait un large éventail de produits, dont des prêts personnels et des prêts hypothécaires. Dans le cadre de ce rôle, il y avait une équipe de conformité réglementaire chargée de vérifier le respect des exigences réglementaires, et c’est là où j’ai été exposée au risque réglementaire et à la surveillance du risque. De là, j’ai évolué vers un rôle de risque opérationnel où j’ai supervisé la gestion de fournisseurs, la gestion de dossiers, la confidentialité, des contrôles commerciaux et des programmes de continuité des activités. Ce fut une excellente occasion d’apprentissage.
Pourquoi avez-vous décidé de vous joindre à First National?
Du point de vue de la progression de ma carrière, j’ai senti qu’il était temps pour moi de passer à autre chose et First National cherchait alors à recruter une ou un gestionnaire de l’assurance qualité. Heureusement pour moi, j’avais travaillé avec Mark Van Stone à Wells Fargo. Mark s’était déjà joint à First National environ huit mois avant que le poste d’assurance qualité ne s’ouvre. Mark avait de bonnes choses à dire sur First National concernant la culture, l’environnement familial et la croissance. I’ s'est également senti très soutenu par tous les niveaux de la direction dans son rôle, ce qui était important pour moi.
Vous souvenez-vous du processus d’embauche?
C’est Scott McKenzie qui m’a reçue en entrevue et il m’a demandé mon avis sur la manière de gérer un certain scénario de fraude. À la fin de l’entrevue, il m’a dit que mon idée était géniale et je me suis dit que c’était tout ce que je voulais chez un employeur... quelqu’un qui demande ma contribution et en est reconnaissant. J’ai reçu une autre offre d’emploi d’une entreprise internationale, mais je l’ai refusée parce que j’avais le sentiment que je pouvais avoir plus d’impact ici. Je suis heureuse de l’avoir fait et je suis reconnaissante à Scott de m’avoir embauchée.
Votre titre aujourd’hui, c’est vice-présidente, Gestion des risques et audits internes. Veuillez décrire vos responsabilités.
C’est un nouveau rôle au sein de l’entreprise. Après le départ à la retraite de notre ancien directeur de l’audit interne, nous avons décidé de modifier la structure et de confier les deux responsabilités à un seul service. Mon mandat consiste à faire passer notre cadre de gestion des risques et nos programmes d’audit interne à un niveau supérieur, et ce, à l’échelle de l’entreprise, afin de nous assurer que nous disposons des meilleurs contrôles et programmes de surveillance à l’échelle de First National ainsi que de tous les tests de contrôle appropriés pour éliminer les écarts et fournir de l’assurance. Pour la fonction d’audit interne, ma vision est d’en faire un service-conseil, en plus d’un service d’assurance, afin que nous puissions collaborer davantage avec chacune des unités opérationnelles.
En quoi le rôle est-il différent de ce que vous faisiez auparavant en tant que gestionnaire de l’assurance qualité?
J’ai l’occasion d’interagir avec un plus grand nombre de personnes. Je soutiens les équipes de souscription de prêts résidentiels depuis le début de mon mandat ici. Aujourd’hui, j’interagis avec davantage de membres de l’équipe et de services et je leur apporte mon soutien. Par exemple, j’aide nos équipes chargées du montage de prêts commerciaux, de la gestion de services, des TI, des finances, de la conformité réglementaire et de la LBA. Nous travaillons également en étroite collaboration avec les équipes de formation de First National au développement de contenus éducatifs et de programmes de formation.
Combien de personnes travaillent en gestion des risques et en audits internes?
Nous sommes 32 aujourd’hui, y compris les cinq employés sous ma responsabilité directe. Au fur et à mesure que nous développerons notre cadre de gestion des risques, nous augmenterons nos effectifs. J’ai la chance de pouvoir compter sur des équipes qui sont très passionnées et engagées dans ce qu’elles font. Concrètement, une des choses que fait notre équipe de détection de la fraude est de trouver des choses qui sont censées nous être cachées. Lorsque l’équipe fait une découverte et identifie la méthode utilisée pour tenter de duper First National, c’est très emballant. L’équipe est fière de participer directement à la prévention de la fraude. Notre équipe d’assurance qualité se consacre à aider l’ensemble de l’organisation et considère qu’elle a une grande responsabilité interne en matière de formation et de sensibilisation. Notre équipe d’audit interne est composée de CPA expérimentés, intelligents et talentueux. Ils sont très favorables à l’idée de collaborer avec nos unités opérationnelles au-delà du processus d’audit afin de contribuer à la conception de produits, à la mise en œuvre de technologies et à la création de nouvelles offres de services.
Quels sont les types de tentatives de fraude que vous observez le plus souvent?
En matière de prêts hypothécaires, nous assistons à ce qu’on appelle la fraude de première partie ou la fraude en matière de logement. Cela se produit lorsqu’une personne a besoin d’acheter ou de refinancer un logement et qu’elle fabrique elle-même des renseignements et des documents pour obtenir un prêt hypothécaire qui lui serait autrement refusé. Qu’il s’agisse d’une banque canadienne dotée d’un réseau de succursales ou d’un prêteur non bancaire comme First National, les tentatives de fraude sont monnaie courante. Nous avons la chance que les courtiers hypothécaires avec lesquels nous travaillons savent détecter les fraudes avant qu’elles ne nous atteignent et nous avertissent lorsque quelque chose ne tourne pas rond.
Les risques vont au-delà de la fraude, n’est-ce pas?
C’est exact, il y a les risques de taux d’intérêt, les risques réglementaires, les risques liés aux échecs de processus, les risques associés aux fournisseurs et aux technologies, les risques liés à la pandémie et les risques sociaux. D’un point de vue global, tout ce qui peut perturber les activités ou entraîner une perte financière, juridique ou de réputation constitue un risque. C’est un domaine en constante évolution qui nous oblige de nous adapter en continu.
Comment développe-t-on une expertise en risque opérationnel?
Par l’expérience et un désir d’amélioration continue. La compétence en cette matière passe par une compréhension de l’entreprise afin de pouvoir créer des contrôles pertinents et réalistes qui peuvent être mis en œuvre. Le conseil que je donne à toute personne intéressée par la gestion de risques opérationnels est de travailler dans autant de secteurs que possible au sein de l’entreprise. Apprenez tout ce que vous pouvez sur le fonctionnement de l’organisation.
Quelles sont les parties les plus agréables et les plus difficiles de votre travail?
Le plus agréable est de créer et d’améliorer des processus et des politiques ainsi que de travailler avec des personnes vraiment talentueuses qui veulent faire de l’excellent travail. J’ai la possibilité de faire les deux tous les jours. Le défi consiste à trouver des solutions qui peuvent être mises en œuvre dans un délai réaliste et à collaborer efficacement pour parvenir à des solutions.
En regardant vers l’avenir, qu’aimeriez-vous accomplir dans votre rôle?
Je voudrais créer un monde où nos auditeurs internes sont considérés comme des collaborateurs par toutes les unités opérationnelles. Aider les unités opérationnelles à identifier elles-mêmes des problèmes et à combler des lacunes de manière proactive avant que nous ne les découvrions et élaborer notre cadre de gestion des risques de manière à ce que tous les niveaux de notre organisation puissent le comprendre. La gestion des risques est un travail complexe et j’aimerais que nous le décomposions en éléments compréhensibles afin qu’il ne soit pas nécessaire d’être un expert en gestion des risques pour s’engager et contribuer.
Sur le plan personnel, vous êtes en Nouvelle-Écosse.
C’est exact. J’ai grandi à Stratford, en Ontario, j’ai travaillé à Toronto pendant près de 20 ans et, en 2019, avant la pandémie, mon mari et moi avons réalisé le rêve de notre vie et déménagé sur la côte est. First National m’a soutenue pour que ce changement de vie se produise et j’en suis très reconnaissante. J’habite la communauté côtière de Mahone Bay, qui compte moins de mille habitants. Pour être honnête, il n’y a pas de meilleur endroit où vivre.
Est-il difficile pour vous de faire votre travail en dehors du siège social de Toronto?
J’interagis fréquemment et la technologie des appels vidéo a rendu possible et efficace de le faire avec notre équipe, non seulement à Toronto, mais aussi partout ailleurs au Canada. Aussi, je me rends à notre bureau de Toronto chaque trimestre.
Avez-vous autre chose que vous aimeriez partager?
Je suis convaincue que nos équipes de gestion des risques et d’audit interne font la différence et qu’il y a beaucoup de satisfaction à faire preuve de créativité et à trouver des solutions. J’adore ce que je fais et là où je le fais.