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Quelle est la principale conclusion à tirer des mises à jour de la BCE? Découvrez-les ici.

  • Jason Ellis, Premier vice-président et directeur général, Marchés de capitaux

Salutations.

Le 25 avril était le Jour de l’ADN. Pour moi, le simple fait que j’en fasse mention se soldera probablement par une autre volée de coups de la part des hommes de main de la division des hypothèques commerciales. Mais bon, qui peut vraiment les blâmer? Certainement pas moi… Saviez-vous que les humains et les choux ont entre 40 % et 50 % de leur ADN en commun? Malheureusement, j’ai l’impression que l’équipe des hypothèques commerciales penche un peu plus vers l’extrémité du chou dans le spectre de l’ADN.

Bon, peu importe, passons maintenant en revue les faits saillants de la semaine.

Mise à jour rapide sur les taux

Ce matin, les obligations du GdC de 5 ans se négocient autour de 2,13 %. Il y a une semaine, le taux s’établissait à 2,16 %. Le sommet des six derniers mois a été atteint le 1er février (2,18 %), tandis que le creux des six derniers mois (1,63 %) remonte au 28 novembre 2017.

Toujours ce matin, les obligations du GdC de 10 ans se négocient autour de 2,32 %. Il y a une semaine, le taux s’établissait à 2,35 %. Le sommet des six derniers mois a été atteint le 15 février (2,40 %), tandis que le creux des six derniers mois (1,87 %) remonte au 15 décembre 2017.

Dans le mystérieux monde des taux hypothécaires résidentiels « affichés », la TD a haussé son taux de 45 points de base pour l’établir à 5,59 %. La plupart des autres banques affichaient toujours 5,19 %, mais j’imagine qu’elles suivront la TD sous peu. Cependant et surtout, les taux hypothécaires « réels » demeurent toujours au beau fixe. Toutefois, l’écart entre les taux hypothécaires résidentiels en vigueur et tout taux repère raisonnable est le plus mince de mes souvenirs. Je m’attendrais à voir les taux hypothécaires fixes augmenter très bientôt, toutes choses étant égales.

Nouvelles économiques

Sur le plan économique, il ne s’est pas passé grand-chose cette semaine ici au Canada et je n’ai donc aucune nouvelle à rapporter concernant le marché intérieur. Cependant, aux États-Unis, deux nouvelles sont dignes de mention. Elles concernent les demandes initiales d’assurance-chômage et le PIB. Cette semaine, les demandes de prestations d’assurance-chômage ont atteint leur niveau le plus bas depuis 1969. Affichant un taux de chômage de 4,1 %, le marché américain de l’emploi est considéré comme un marché de plein emploi. Les chiffres sur le PIB des États-Unis, rendus publics ce matin, indiquent que l’économie a enregistré une croissance modeste au premier trimestre. Le taux de croissance trimestriel annualisé de 2,3 % a été supérieur au taux de 2,0 % attendu, mais inférieur aux 2,9 % affichés pour le quatrième trimestre de 2017.

Mises à jour concernant les banques centrales

La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu ses taux inchangés au sortir de sa réunion d’élaboration de politiques jeudi au vu de signes d’un assouplissement des perspectives de croissance dans la zone euro. Bien que les taux de la BCE soient importants, on cherche à savoir quand la banque pourrait mettre fin à son programme de relance en vertu duquel elle achète pour 30 milliards d’euros en obligations chaque mois. Aucun changement à ce programme n’a été annoncé à ce jour. Le principal taux administré de la BCE pour les opérations de financement demeure fixe à ZÉRO pour cent.

Le FOMC (Federal Open Market Committee) se réunit mardi de la semaine prochaine (le 2 mai). On s’attend au maintien du statu quo. Le taux administré de la Réserve fédérale est maintenu à l’intérieur d’une plage actuellement fixé à entre 1,50 % et 1,75 %.

La prochaine réunion de la Banque du Canada n’est prévue que le 30 mai. La probabilité implicite d’une hausse de 25 points de base en fonction des swaps indexés sur le taux à un jour est d’environ 37 %. L’actuel taux à un jour de la BdC est de 1,25 %, et ce, depuis la dernière hausse décrétée le 17 janvier dernier.

Nouvelles émissions

Chartwell, résidences pour retraités a procédé à l’émission de 150 millions de dollars en débentures de premier rang non garanties de 7 ans et de cote BBB (faible) à GdC + 190 points de base. L’émission était très sursouscrite et le prix, fixé à l’extrémité étroite de la fourchette.

RBC a émis pour 2 milliards de dollars de billets de dépôt de 5 ans à GdC +77. La transaction tire parti de la forte demande de billets de dépôt en amont du nouveau régime de recapitalisation interne. Autrement dit, les billets de dépôt émis avant le 23 septembre maintiendront un rang supérieur par rapport à la dette future pouvant faire l’objet d’une recapitalisation interne. Contrairement à un renflouage, où le gouvernement vient en aide financement à une banque non viable, une recapitalisation interne aura pour effet de convertir automatiquement certains titres de créance, comme des billets de dépôt, en capital réglementaire pour stabiliser la situation de l’institution financière.

Pour mettre l’écart en contexte, à +77, le billet de dépôt de 5 ans de RBC se compare à l’OHC de 5 ans (+31) et à l’obligation de 5 ans de l’Ontario (+47)

Concluons sur ces sages paroles de Bobby McFerrin :

The landlord say your rent is late
He may have to litigate
Don’t worry, be happy

Ain’t got no cash, ain’t got no style
Ain’t got no gal to make you smile
Don’t worry, be happy

Cause when you worry your face will frown
And that will bring everybody down
So don’t worry, be happy!

Passez un bon week-end.

Le gars de la trésorerie