Financière First National SEC

Mise à jour sur les rendements obligataires et la Réserve fédérale

  • Andrew Masliwec, analyste, Marchés de capitaux

Bonjour et bienvenue à un autre commentaire sur le marché gracieuseté du soussigné.

Non, non, je ne suis pas Jason. Donc, si vous lisez ceci pour profiter de clins d’œil à d’excellents films, de décennies d’expérience et d’un flair financier sans égal, ce n’est pas votre semaine. Par contre, si vous voulez passer brièvement en revue l’actualité économique, les taux d’intérêt au Canada et ce qui le « Dotard » a affirmé à propos du « Rocket Man », vous êtes à la bonne place.

Après une augmentation soutenue des rendements dans la foulée de la hausse des taux du 6 septembre dernier, nous avons enfin droit à un répit dans la vente d’obligations canadiennes de référence. Lundi, nous avons reçu des commentaires d’un membre de la Banque du Canada que nous avons unanimement interprétés comme étant « indicateurs de compromis ». Fondamentalement, Timothy Lane de la Banque du Canada a mentionné que la Banque surveillerait de près l’incidence des taux d’intérêt plus élevés. Ça va de soi, c’est son travail... Peu importe, les rendements ont fortement chuté vers la fin de la journée de lundi, celui de l’obligation du GdC de 5 ans ayant baissé à 1,77 %. Peu après, les rendements étaient à nouveau en hausse en raison des données économiques qui suivent.

Au moment de la rédaction de ce commentaire, l’obligation du gouvernement de Canada de 5 ans affiche un rendement de 1,81 %, tandis que le rendement de l’obligation de 10 ans s’établit à 2,11 %. J’en conclus principalement que les rendements de l’obligation du GdC de 5 ans sont environ 20 points de base inférieurs à leur sommet des cinq dernières années. Donc, avant que cela n’arrive, je vous conseille de refinancer cette hypothèque de dix ans que vous avez oublié que vous aviez.

Au milieu de la semaine, le Canada était accessoire sur le front économique. L’homologue américain de la Banque du Canada, la Réserve fédérale, a décidé de maintenir le taux du financement fédéral inchangé ce mois-ci. La Fed a cependant précisé qu’elle commencerait à dégage son bilan, par la vente de bons du Trésor, en octobre. Globalement, la réunion s’est déroulée en bonne partie sous le signe du statu quo. Si jamais vous souffrez d’insomnie, écoutez la conférence de presse qui a été enregistrée.

Une importante donnée sur l’économie canadienne a été rendue publique ce vendredi matin. Tout le monde sait qu’il n’y a pas meilleur vendredi que celui au cours duquel on rend publiques les données sur l'inflation annuelle et sur l'inflation mensuelle. Ce qui a fait la manchette est que l’IPC a raté les estimations : 0,2 % depuis août et 1,4 % depuis août 2016. Ce résultat est une mesure prévisionnelle de l’inflation moyenne d’environ 1,5 %, en hausse par rapport à 1,2 % en juillet. Lorsque les prévisions inflationnistes seront à la hausse, la BdC sera plus encline à hausser les taux de nouveau. La probabilité du décret d'une autre hausse en 2017 se chiffre à 47,5 % en octobre et de 68,5 % en décembre.

Pour conclure, les marchés ont encore une fois réagi au combat de coqs que se livrent le président des États-Unis et notre dictateur nord-coréen préféré. Dans un discours passionné devant l’Assemblée de l’ONU, Trump a mis la Corée du Nord en demeure et a affectueusement qualifié Kim Jong-Un d'homme-fusée suicidaire. En réponse, Kim Jong-Un a qualifié Trump de « Dotard » (googlez ça, ça en vaut la peine) et a menacé de procéder à un test de bombe à hydrogène dans le Pacifique. Dieu qu’ils ne s’entendent pas, ces deux-là!

Passez une bonne fin de semaine
Andrew Masliwec, analyste, Marchés de capitaux