Salutations au monde hypothécaire!
Ça fait quelques semaines depuis mon dernier billet, mais, comme le dit l’adage, l’absence attise l’affection. J’espère bien que la présence vous ait manqué. Les rumeurs concernant mon décès ont été grandement exagérées. Je ne suis jamais mort. J’étais juste bien fatigué… Bon, allons-y!
Au cours de la semaine, il y a eu peu de nouvelles économiques sur lesquelles parier et les marchés des capitaux et des titres à revenu fixe tournent au ralenti au moment-ci de l’année. Les actions et les obligations sont donc restées pas mal au beau fixe cette semaine.
Les rendements de l’obligation de référence de 5 ans ont augmenté de quelques points de base à peine (1,56 % par rapport à 1,54 % la semaine dernière), mais ils demeurent inférieurs au sommet sur six mois de 1,69 % atteint le 31 juillet. Le rendement avait atteint son niveau le plus bas en six mois (0,97 %) le 6 juin. Il faut souligner que, en date d’hier, l’obligation venant à échéance en septembre 2022 affiche un rendement de référence de 1,00 %. Cette nouvelle émission remplace celle de 0,50 % venant à échéance en mars 2022. L’écart entre les deux émissions s’établit à environ 5-6 points de base. DONC, la semaine prochaine, assurez-vous de vous entendre sur l’émission sur laquelle vous discutez avant de vous obstiner avec quelqu’un à propos des rendements de 5 ans ou des écarts de swaps. La nouvelle émission venant à échéance en septembre 2022 a été ouverte initialement le 25 mai à un taux de 1,04 % (ce qui explique le coupon de 1,00 %), puis rouverte le 5 juillet à 1,48 % et mercredi de cette semaine à 1,57 %.
Les rendements de l’obligation de référence de 10 ans ont aussi augmenté légèrement à 1,89 % (par rapport à 1,87 % la semaine dernière), mais ils demeurent bien en-deçà du sommet sur six mois de 2,05 % atteint le 31 juillet. Le rendement avait atteint son niveau le plus bas en six mois (1,39 %) le 6 juin. Pour plus de clarté, le taux de l’obligation de référence de 10 ans venant à échéance en juin 2027 demeure à 1,00 %.
L’écart sur six mois entre les taux des obligations du gouvernement du Canada de 5 ans et de 10 ans s’établit actuellement à 33 points de base, son niveau le plus bas des six derniers mois. Cet écart avait atteint un sommet sur six mois de 57 points de base le 10 mai dernier.
Le pétrole se transige de nouveau autour de 48 $ le baril, soit le cours moyen sur six mois. Un sommet de 54 $ avait été franchi il y a six mois, le 27 février, et le baril a atteint un creux de 42 $ le 21 juin. De récentes chutes de prix ont été amenuisées alors que les négociants se préparent à l’arrivée de l’ouragan Harvey, qui frappera de plein fouet les installations de raffinage dans le golfe du Mexique. Au moment de la rédaction de ce billet, le gars de la trésorerie n’anticipait aucune corrélation immédiate entre l’ouragan et les taux hypothécaires. Cependant, les prix des balles et de l’eau embouteillée montent en flèche au Texas.
Aujourd’hui sera marqué par des présentations livrées par la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, et le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, à une conférence de banquiers centraux qui se tient à Jackson Hole, dans l’État du Wyoming. Aucun des deux ne devraient livrer un nouveau message de politique, mais leurs discours seront analysés à la recherche d’indices concernant le moment où les mesures de relance seront réduites. À la suite des délibérations formelles, une fête des plus ennuyantes viendra clore le symposium.
En matière de titrisation, la Fiducie du Canada pour l’habitation a procédé à l’émission de 2,25 milliards de dollars d’obligations à taux variable de 10 ans et à 2 milliards de dollars d’obligations à taux variable de 5 ans la semaine dernière avec une date de règlement fixée à mercredi de cette semaine. L’émission de 10 ans a affiché un rendement de 44,5 points de base de plus que l’obligation de référence du GdC, par rapport à 47,5 points de base au moment de l’émission initiale en février et à 48,5 points de base en mai.
Pour conclure, une nouvelle étude démontre que la plupart des nageoires de requins et de branchies de mantes géantes vendues dans le monde proviennent d’espèces en péril. Duh… Mais c’est dommage… Le gars de la trésorerie adore la soupe aux branchies de mantes géantes. Selon d’anciennes écritures, en plus de leurs diverses qualités médicinales, elles favoriseraient la croissance des pieds.
Bien entendu, le seul mets plus délicieux qu’une soupe aux branches est un bon sandwich MLT – mouton, laitue, tomate – à condition d’opter pour du mouton coupé maigre et une tomate bien mûre. Ils sont vraiment guillerets, j’adore…
Bon, le moment est venu de vous souhaiter une bonne fin de semaine. Amusez-vous à prendre le château d’assaut ou avec vos autres plans.
Le gars de la trésorerie
Jason Ellis, directeur général, Marchés financiers