Encouragée par des tendances sous-jacentes dans l’économie canadienne, la Banque du Canada a aujourd’hui annoncé qu’elle baisse son taux de référence à un jour de 0,25 %, le ramenant ainsi à 4,25 %. Il s’agit de la troisième réduction depuis le début de l’année et, bien que la baisse soit modeste chaque fois, il en demeure que la politique monétaire du Canada évolue vers un assouplissement.
Nous résumons les raisons ayant poussé la Banque à prendre cette décision en résumant ses observations ci-dessous, dont ses commentaires prospectifs qui donnent des indications sur ce que l’avenir pourrait réserver.
Inflation au Canada
- Comme prévu, l’inflation a ralenti de nouveau pour se chiffrer à 2,5 % en juillet
- Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se sont établies autour de 2,5 % en moyenne
- La « proportion des composantes » de l’indice des prix à la consommation qui affichent une croissance des prix supérieure à 3 % avoisine la norme historique
- La forte hausse des frais de logement est encore le facteur qui contribue le plus à l’inflation globale, mais cette progression commence à ralentir Les prix d’autres services continuent également d’afficher un taux d’augmentation élevé
Économie canadienne : rendement et perspectives
- Au Canada, l’économie a affiché une croissance de 2,1 % au deuxième trimestre, une progression tirée par les dépenses publiques et les investissements des entreprises. Ce chiffre est « légèrement supérieur » à la prévision de juillet, mais certains indicateurs préliminaires donnent à penser que l’activité économique aurait peu progressé en juin et juillet
- Le marché du travail continue de ralentir, l’emploi ayant peu varié ces derniers mois La croissance des salaires reste cependant élevée par rapport à celle de la productivité
Économie mondiale : rendement et perspectives
- L’économie mondiale a progressé à un rythme d’environ 2,5 % au deuxième trimestre, ce qui cadre avec la projection du Rapport sur la politique monétaire publié par la Banque en juillet
- Aux États-Unis, l’expansion économique a été plus forte que prévu, portée surtout par la consommation, mais le marché du travail a ralenti
- Dans la zone euro, le tourisme et d’autres services ont stimulé la croissance, alors que l’activité dans le secteur manufacturier a été faible
- L’inflation continue de se modérer dans ces deux régions En Chine, la faiblesse de la demande intérieure a pesé sur la croissance économique
- Les conditions financières mondiales se sont encore assouplies depuis juillet, les rendements des obligations ayant diminué Le dollar canadien s’est légèrement apprécié, ce qui reflète surtout la baisse du dollar américain Les prix du pétrole s’établissent sous les niveaux postulés en juillet
Commentaires et perspectives
En annonçant sa décision aujourd’hui, la Banque a souligné que l’offre excédentaire dans l’économie maintient des pressions à la baisse sur l’inflation, alors que les hausses des frais de logement et des prix d’autres services nuisent à la baisse de l’inflation. Par conséquent, le Conseil de direction « évalue avec soin » ces forces opposées qui s’exercent sur l’inflation. Les décisions de politique monétaire seront donc guidées par de nouvelles informations et par l’évaluation de la Banque de leurs implications pour les perspectives d’inflation.
Et, comme elle le fait depuis un certain temps, la Banque a réitéré qu’elle « reste déterminée à rétablir la stabilité des prix pour la population canadienne ».
À venir
La Banque fera sa prochaine annonce en matière de politique monétaire le 23 octobre. First National vous donnera accès à un résumé immédiatement après l’annonce. Entre-temps, nous vous invitons à consulter la page Ressources de notre site Web pour d’autres renseignements importants.