Bonjour aux adeptes d’hypothèques canadiens!
Commençons par faire le point brièvement sur les rapports diffusés à 8 h 30 ce matin à propos du marché de l’emploi au Canada et aux États-Unis.
La situation nette de l’emploi au Canada est plutôt décevante, avec une baisse de 31 000 au lieu de l’augmentation de 10 000 attendue. Le taux de chômage a légèrement augmenté pour atteindre 6,9 %, mais, en fait, la situation était pire que ce qu’annonçaient les manchettes. Le nombre d’emplois à temps plein a chuté de 71 000 tandis que le nombre d’emplois à temps partiel a augmenté de 40 000. Les obligations du gouvernement du Canada ont diminué de 2 à 3 points de base dans les actualités.
La variation des emplois non agricoles s’est avérée une agréable surprise, avec une augmentation de 255 000 par rapport aux 180 000 attendus, tandis que le taux de chômage est demeuré inchangé. Comme on pouvait s’y attendre, les obligations du Trésor américain ont suivi la tendance inverse de celles du gouvernement canadien après avoir subi une chute brutale, pour s’établir enfin à 6 points de base de plus.
À titre indicatif, les bons du gouvernement du Canada de cinq ans sont maintenant à 0,56 % par rapport à 0,60 % il y a une semaine et à 0,51 % il y a quatre semaines. Les bons du gouvernement du Canada de 10 ans sont à 1,04 % par rapport à 1,03 % il y a une semaine et à 0,96 % il y a quatre semaines.
Le prix du pétrole a reculé ce matin, après avoir été en hausse durant une brève période de deux jours. L’indice de référence américain West Texas Intermediate (WTI) s’établit actuellement autour de 41,60 $, comparativement à un creux annuel de 26,20 $ en février et à un sommet de 51,20 $ en juin. On estime que la récente pression à la baisse exercée sur ce prix est attribuable à l’offre excédentaire et à une baisse des importations chinoises, dont l’effet s’est nettement fait sentir dans les pays producteurs de pétrole. Le taux d’inoccupation des immeubles de bureau à Calgary, y compris trois millions de pieds carrés d’espace neuf en construction, frôle la barre des 20 %. Dans le secteur résidentiel multifamilial, on parle de 3,5 %. Lors d’un exposé sur ses résultats trimestriels mercredi, la société Genworth Financial annonçait que la baisse des prix des immeubles résidentiels en Alberta (entre 5 % et 10 %) et les pertes d’emplois pourraient avoir un effet négatif sur la situation des débiteurs en défaut. Pendant ce temps, les pauvres résidents de Fort McMurray sont aux prises avec des inondations dignes d’un récit biblique. Décidément, ces citoyens n’auront eu aucun répit.
La société Genworth Financial a également fait état de nouvelles exigences du BSIF concernant l’assurance prêt hypothécaire dans les villes où le ratio entre le prix des maisons et les paramètres de mesure du revenu dépasse un certain seuil. Par conséquent, les nouveaux acheteurs résidentiels peuvent s’attendre à une augmentation prochaine des primes dans ces villes.
La grande nouvelle sur les marchés hier provenait de la Banque d’Angleterre. Dans une démarche qu’elle a qualifiée de « coup de massue », la Banque d’Angleterre a coupé de moitié son taux de référence pour le faire passer de 0,50 % à 0,25 %, en plus d’instaurer des programmes d’achat d’obligations publiques et privées. Cette démarche aura-t-elle un effet sur votre prochaine hypothèque commerciale? Probablement pas, du moins de manière mesurable, mais j’ai pensé que l’information valait la peine d’être mentionnée.
Puisqu’il est question des banques centrales, il est à noter que la Réserve fédérale américaine a tenu une rencontre mercredi dernier et a décidé de garder les taux inchangés, comme on pouvait s’y attendre. La prochaine rencontre est fixée au 21 septembre, et la probabilité implicite d’une HAUSSE des taux est de 18 %. Parallèlement chez nous, la Banque du Canada tiendra une réunion le 7 septembre et la probabilité implicite d’une BAISSE des taux est de 6 %.
Pour ce qui est obligations hypothécaires du Canada, la Fiducie du Canada pour l’habitation procédera plus tard ce mois-ci à une réouverture de l’obligation à taux variable de 10 ans à 1,90 % et de l’obligation à taux variable de 5 ans (CDOR +17,5), arrivant respectivement à échéance en septembre 2026 et en septembre 2021. Les prix devraient paraître dans la semaine du 15. Les écarts des OHC se sont légèrement rétrécis cette semaine.
Enfin, si vous avez l’intention de visionner une ancienne vidéo de Bar Mitzvah ou de mariage, hâtez-vous de vous procurer un magnétoscope, car la société japonaise Funai Electric, qui prétend être le dernier fabricant de magnétoscopes au monde, a annoncé qu’elle cesserait la production de ces appareils ce mois-ci. À un certain moment, Funai Electric vendait jusqu’à 15 millions d’unités par année. Hélas, l’encombrant magnétophone a été remplacé par un éventail de nouvelles technologies depuis ce temps. Dans un même ordre d’idées, la société Sony y a vu une occasion à saisir et a annoncé la réintroduction de l’appareil Betamax. « C’est justement ce que nous attendions », ont déclaré des membres de la haute direction de Sony.
À l’aube de la fin de semaine, je m’en voudrais de ne pas parler de l’ouverture des Jeux olympiques de 2016 à Rio. Je ne suis pas particulièrement adepte d’olympisme, mais j’avoue que l’événement est une bonne occasion de regarder des sports rarement télédiffusés. La nage synchronisée en solo est un coup de cœur indéniable, et qui n’aime pas observer les épreuves de marche athlétique? Je suis certain que les Grecs anciens se retournent dans leur tombe... Y a-t-il d’anciens sports olympiques que j’aimerais revoir? Peut-être la souque à la corde et le tir aux pigeons vivants?
Bonne chance Canada!
Le gars de la trésorerie
Jason Ellis, directeur général, marchés financiers