Bon matin, adeptes d’hypothèques!
Salutations. L’équipe responsable du marketing pour First National a réussi à me convaincre que certains d’entre vous prennent la peine de lire mes commentaires. Elle m’a aussi proféré plusieurs menaces dont je devrais probablement faire part au service des RH. Bon, peu importe, me voilà de retour. À ma défense, je vous explique… Le gars de la trésorerie était à Algonquin vendredi dernier, pour un voyage de canot dans le cadre d’une fin de semaine qui s’est révélée épique.
Puisque quelques semaines se sont écoulées depuis mon dernier commentaire, faisons d’abord le point sur les taux d’intérêt. Les obligations de 5 ans du GdC se négocient à environ 0,56 % ce matin (par rapport à 0,62 % il y a une semaine et à 0,73 % il y a 2 semaines). Quant aux obligations de 10 ans du GdC, elles se négocient à environ 0,94 % ce matin (par rapport à 1,04 % il y a une semaine et à 1,19 % il y a 2 semaines). Tous comptes faits, la progression obligataire est assez décente depuis quelques semaines. (Gardez à l’esprit que les rendements baissent lorsque les cours obligataires augmentent.)
Un facteur ayant contribué à la situation fut la déclaration de la Fed à la suite de sa réunion du 22 septembre. Les taux sont demeurés inchangés, comme prévu, mais la Fed a adopté un ton plus agressif dans sa déclaration. Une banque centrale agressive se préoccupe d’inflation, ce qui suggère une possible hausse des taux à venir de la Fed. Malgré le ton agressif, le sommaire des projections économiques est en baisse et, en moyenne, une hausse a été retirée des prévisions pour 2017. Ce sommaire indique les projections des 16 membres du FOMC, soit l’instance de la Fed qui fixe les taux. Chaque point dans ce sommaire représente la prévision d’un membre quant au taux du financement fédéral à divers moment dans le futur. La prochaine réunion du FOMC se tiendra le 2 novembre, et la probabilité implicite d’une hausse s’établit actuellement à 17 %. Cependant, l’imminente élection présidentielle aura probablement pour effet de repousser toute hausse à décembre, mois où la probabilité s’établit à plus de 50 %. La prochaine réunion de la Banque du Canada aura lieu le 19 octobre. La probabilité implicite d’une BAISSE, sur le base des swaps indexés sur le taux à un jour, est de 13 %.
Parlant de la Banque, le gouverneur Poloz s’est adressé aux marchés dans le cadre d’un discours prononcé au Québec la semaine dernière (20 septembre). Selon lui, les faibles taux seront probablement la norme au Canada pendant encore un bon moment. En fait, son discours s’intitulait Vivre avec des taux plus bas, plus longtemps. Un titre évocateur, quoi… Alors que l’économie affronte des vents contraires, le gouverneur a fait valoir le besoin de maintenir une politique monétaire souple.
Par ailleurs, comme nous parlons de faibles taux, j’aimerais dissiper la relative confusion qui entoure la question des taux négatifs. Quelques personnes m’ont posé des questions par rapport aux obligations sécurisées de la CIBC. Il s’agirait des premières obligations à rendement négatif à être émises par une banque canadienne. Le point n’ayant peut-être pas été suffisamment expliqué est celui-ci : les obligations ont été émises en Europe. Une fois que la dette a été convertie en dollars canadiens, il en résulte un rendement plutôt positif. Les taux sont bas au Canada, mais ils demeurent positifs. Alors, non, le gars de la trésorerie n’est pas près de commencer à vous payer pour emprunter des fonds. Désolé.
Sur le plan de la titrisation, la RBC a émis une série REAL-T 2016-2 de il y a quelques semaines. La transaction de TACHC de 420 millions de dollars comportait une tranche de 141 millions de titres AAA de 42 mois et une tranche de 219 millions de titres AAA de 7 ans. On rapporte que la transaction a été sursouscrite du double. Hourra!
Je suis sûr qu’il s’est passé bien d’autres choses depuis mon dernier commentaire, mais je suis épuisé et j’ai déjà hâte au week-end et à une GROSSE série affrontant les Blue Jays aux Red Sox.
Enfin, nous devons souligner le décès du gold du roi, Arnold Palmer, qui a déjà dit « Plus je pratique, plus je deviens chanceux. » Des mots remplis de sagesse. Voici un fait que peu de gens savent. Arnie était le douzième fils de Lama et la légende veut que les premiers mots qu’il ait prononcés ont été « Gunga galunga…gunga, gunga-galunga ». Le roi est mort. Vive le roi!
Le gars de la trésorerie