Bonjour,
Je serai bref ce matin. J’ai une réunion sous peu, alors il n’y a pas de temps à perdre.
Les obligations du gouvernement canadien demeurent dans leur fourchette habituelle. En effet, les obligations de cinq ans se situent à environ 0,61 %, tandis qu’elles se négociaient entre 0,59 % et 0,66 % le mois dernier. Cette marge est bien mince par rapport à celle que nous avons observée au cours des six derniers mois, soit entre 0,50 % et 0,95 %.
Sur le plan de la titrisation, la Banque Laurentienne a présenté sa première offre consortiale de TH LNH (prêts hypothécaires résidentiels) cette semaine. Cette offre de 275 millions de dollars a été lancée avec un écart de +89 et un cours qui s’est resserré d’un point à +88 sous l’effet d’une forte demande. Elle se transige maintenant à +87 sur le marché secondaire. À titre de comparaison, notons que Merrill Lynch Canada et Valeurs mobilières TD ont émis le mois passé des blocs de +85 et de +86, respectivement. Les écarts ne se sont pas vraiment accrus, mais l’offre de la Banque Laurentienne semble être arrivée avec une légère concession de nouvel émetteur sur le prix.
Puisqu’il est question de titrisation, j’aimerais répondre aux quelques personnes qui m’ont posé des questions sur l’article paru hier dans le Globe and Mail sous le titre « CMHC eyes $3 billion debt sale in Brexit’s wake » (La SCHL envisage une cession de dettes de trois milliards de dollars au lendemain du Brexit). Il n’y a pas lieu de s’énerver. Bien que l’article semble évoquer quelque chose d’extraordinaire, les émissions d’obligations dont il est question ne sont que des OHC à taux variable de 10 ans qui suivent un cycle trimestriel normal. Il ne s’agit malheureusement pas de nouvelle liquidité. Les investisseurs étrangers achètent des OHC depuis longtemps. Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir. Je peux toutefois confirmer que l’OHC de 10 ans s’établit actuellement à un écart plus serré de 5 points de base que les obligations du gouvernement du Canada par rapport au moment de l’émission initiale en mai, mais ce n’est pas en raison du Brexit.
Dans le vaste monde des indices différentiels de taux, les contrats d’échange sur risque de crédit s’établissent autour du seuil semestriel de 71 comparativement à la troublante valeur de 120 enregistrée en février et de 90 plus récemment en juin. L’indice comporte 125 contrats d’échange sur risque de crédit équivalents liés à des entités de placement reconnues. Au cas où vous seriez dans l’incertitude, une valeur faible est préférable.
Pour ce qui est des placements à revenu variable, avez-vous remarqué qu’hier, les trois principaux indices boursiers américains ont clôturé à des sommets inégalés? Je me fais des idées ou ça semble anormal? La dernière fois que ce phénomène s’est produit, c’était en 1999, alors que nous étions au sommet de la bulle technologique... Je dis ça comme ça.
Bon, je manque de temps et je n’ai encore rien dit de lapidaire. Nous n’avons pas de nouvelles fraîches des industries du ketchup ou du macaroni au fromage. Peut-être fait-il tout simplement trop chaud pour favoriser l’intelligence. Faute de mieux, je vous laisse sur de sages paroles qui me viennent en tête maintenant que les Blue Jays sont au premier rang.
« Parfois on gagne, parfois on perd et parfois il pleut. » Pensez-y pendant un moment.
Tâchez de rester au frais.
Le gars de la trésorerie