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Au menu cette semaine : rendements obligataires, données de l’IPC, chiffres sur les ventes au détail et plus encore.

  • Andrew Masliwec

Halò,

J’espère que vous vous êtes remis de la dernière hausse des taux d’intérêt décrétée par la Banque du Canada. Elle a fait la manchette un peu partout. Certains médias qualifient la situation d’épidémique. J’entends parler de symptômes incluant des maux de tête, un biais de rétrospective, une léthargie et une apathie générale à l’égard des nouvelles concernant les taux d’intérêt cette semaine. Bien, je suis fiévreux et le seul remède est… un autre commentaire. 

Rendements obligataires

Ces rendements sont toujours dignes de mention, car ils représentent ce qu’il y a de plus important aux yeux des emprunteurs. En date du commentaire précédent, les obligations du GdC de 5 ans et de 10 ans se négociaient à 2,02 % et à 2,22 % respectivement. Une semaine complète plus tard, ces mêmes obligations se négocient à 2,06 % et à 2,26 % respectivement. Ces rendements respectifs ont varié à la hausse ou à la baisse toute la semaine selon l’activité boursière. Cependant, tous comptes faits, nous en sommes sensiblement aux mêmes niveaux qu’il y a une semaine.

Ventes du Vendredi fou et inflation

Dans la foulée de la hausse des taux d’intérêt décrétée par la Banque du Canada la semaine dernière, la présente semaine a débuté sur un ton plutôt tranquille en termes de données économiques. Cependant, les économistes, les statisticiens et nos lecteurs peuvent maintenant se réjouir, car la deuxième moitié de la semaine a été ponctuée par l’annonce d’indicateurs économiques très favorables qui m’aideront à poursuivre ce commentaire. 

Jeudi, certaines données sur les ventes au détail ont été rendues publiques. Les ventes au détail en novembre ont été moins élevées que prévu : +0,2 % de hausse réelle contre une prévision de +0,8 %. Cependant, puisque personne n’achète de voitures en novembre, les ventes au détail d’automobiles ont terminé le mois à +0,7 % par rapport à ce qui était prévu. Selon Statistique Canada, ce serait attribuable aux ventes du Vendredi fou et je partage cet avis. Ne vous rappelez-vous pas de la quantité astronomique de DVD qui étaient en liquidation? Par conséquent, les ventes d’obligations ont augmenté en réaction à l’annonce, tout comme les rendements.

Aujourd’hui, 26 janvier, ce sont les données sur l’IPC qui ont été annoncées. L’indicateur de l’inflation, l’IPC, a été plus faible que prévu sur un mois (-0,4 % réel c. -0,3 % prévu). Par conséquent, sur douze mois, l’IPC demeure à 1,9 % – ce à quoi s’attendent à la fois les opérateurs du marché et la Banque du Canada. Les obligations ont rebondi suivant l’annonce. Cependant, au moment de rédiger ces lignes, les rendements semblent être de retour au niveau où ils étaient à l’ouverture de la bourse, ce qui démontre que le marché ne réagit pas aux perspectives inflationnistes. 

Le huard et le dollar américain

Pour faire changement, le huard a volé la vedette dans les marchés canadiens cette semaine. Vous avez bien lu : pas le dollar américain, mais le dollar canadien. 

Les pourparlers sur l’ALENA ont progressé cette semaine sous le beau ciel ensoleillé, mais extrêmement froid de Montréal. Malgré les poutines et les sandwichs à la viande fumée qui font la renommée de cette ville, Reuters rapportait jeudi après-midi que les négociateurs n’avaient réalisé aucun progrès du tout… Cependant, des sources canadiennes ont mentionné que des discussions constructives avaient eu lieu concernant des enjeux clés. Donc, qui dit vrai? Moi non plus, après une bonne poutine, je ne suis pas très productif. 

Au sud de la frontière, le secrétaire au Trésor américain, Steve Mnuchin, a affirmé qu’un faible dollar américain était évidemment bon pour le commerce. Après qu’il a réitéré cette affirmation, le dollar américain a plongé à son niveau le plus faible des trois dernières années (selon l’indice Bloomberg). Quoi??? Enfin, Trump a dû intervenir pour contrôler les dommages, faisant valoir qu’il souhaite un dollar américain fort. Qui l’eut cru? Contrôle de dommages et Trump dans la même phrase.

Voici ce que ça veut dire. La hausse de taux par la BdC, la renégociation de l’ALENA et un dollar américain déprécié ont eu pour effet combiné d’apprécier le dollar canadien à son niveau le plus élevé des quatre derniers mois cette semaine. C’est gros. Si gros que, lorsque Stephen Poloz a été interrogé sur la force de notre dollar dans le cadre d’une entrevue accordée à CNBC, il a refusé de commenter. Peu importe, il demeure que les marchés observent l’évolution du dollar canadien de très près. Le huard s’échange actuellement à 0,81 $CA/1 $US. 

Enfin, mon appel en début de commentaire n’est pas une coquille que mon équipe de réviseurs a manquée. Il s’agit de l’équivalent en gaélique écossais de « hello ». C’est un type en kilt qui m’a enseigné cela. Hier, c’était la journée Robbie Burns, qui célèbre le poète à qui l’on doit Auld Lang Syne entre autres. Au cas où vous l’avez oublié, c’est le fameux chant du Jour de l’an. Je recommande à tout le monde à participer à un dîner Robbie Burns l’an prochain. Vous aurez du plaisir. Voici ce que j’ai aussi appris : le haggis est délicieux, les poèmes et le scotch se complémentent très bien et tout le monde devrait porter le kilt. 

Sláinte!
Andrew Masliwec