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Jason Ellis commente sur les nouvelles données économiques et la probabilité d’une hausse de taux

  • Jason Ellis, premier vice-président et directeur général, Marchés de capitaux

Bon matin, adeptes d’hypothèques!

Bienvenue à un autre numéro de fausses nouvelles. En toute honnêteté, une partie du contenu présenté ci-dessous repose sur des bases factuelles, mais le commentaire qui y est associé devrait être pris avec un grain de sel.

Avant que je ne commence, s’il y a des courtiers résidentiels qui lisent ceci, merci de m’avoir invité au grand congrès hypothécaire national à Niagara le week-end dernier. J’ai eu beaucoup de plaisir. Un exemple? Je me rappelle d’une personne tard samedi soir ayant cité le colonel Saunders. Vous vous rappelez? « Je suis trop saoul pour goûter ce poulet. » bien dit. bien dit.

Données économiques
Le Canada a annoncé une pléthore de données aujourd’hui : PIB, données relatives à l’emploi et IDA manufacturier. Je sais que vous êtes trop timides pour poser la question, alors je vais vous répondre que l’IDA est l’indice des directeurs d’achats. Plus l’indice est élevé, mieux c’est.

  • En septembre, le PIB a enregistré une croissance sur douze mois de 3,3 %, ce qui est conforme aux prévisions.
  • En novembre, la situation nette de l’emploi au Canada témoigne de la création de 79 500 emplois (alors que 10 000 emplois étaient prévus).
  • En novembre, le taux de chômage a été de 5,9 %, alors que 6,2 % était prévu.
  • En novembre, l’IDA s’établissait à 54,4 par rapport à 54,3 le mois précédent. Au beau fixe, quoi…

De toute évidence, les données d’emploi volent la vedette ici. Notez que j’ai utilisé des caractères gras pour les mettre en évidence. L’embauche en novembre a été de loin supérieure aux attentes et le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas des neuf dernières années.

Banque du Canada
Les gouverneurs se réunissent mercredi prochain, le 6 décembre. Avant l’annonce des solides données d’emploi de ce matin, la probabilité d’une hausse de taux la semaine prochaine s’établissait à environ 5 % et d’une hausse le 17 janvier prochain, à environ 30 % À la lumière de la nouvelle, ces probabilités ont été haussées à environ 10 % et 45 % respectivement. Une hausse de taux sera certainement à surveiller au cours du premier trimestre de 2018.

Taux
C’était prévisible : les obligations s’écoulent ce matin. Gardez en tête que de solides données économiques augmentent la probabilité que des banques centrales réduisent les incitatifs en agissant sur leur politique monétaire (ou si vous préférez, en haussant les taux). Des hausses inattendues des niveaux d’emploi entraîneront presque toujours une réaction ferme de la BdC et déclencheront la vente d’obligations. Lorsque les taux augmentent, les cours baissent. Mais vous le savez aussi bien que moi.

Les obligations du GdC de 5 ans se négocient autour de 1,67 % (+4 pb depuis ce matin). Les obligations du GdC de 10 ans se négocient autour de 1,91 % (+2 pb depuis ce matin).

Pétrole
En plus des données relatives à l’emploi annoncées aujourd’hui, nous pouvons aussi regarder du côté des prix du pétrole qui soutiennent relativement bien notre économie. L’OPEP et la Russie prolongent la baisse de leur production de pétrole, ce qui augure bien pour le secteur de l’énergie. Le prix du West Texas Intermediate (WTI) oscille autour de son sommet des deux dernières années, à 58,31 $ le baril.

Actions
Les marchés boursiers demeurent à des sommets sans précédent. Le vénérable indice industriel Dow Jones est en hausse de 22 % depuis le début de l’année et dépasse le cap des 24 000 points pour la toute première fois de son histoire. Ici au Canada, l’indice composite TSX traîne de la patte (en hausse de seulement 5 % depuis le début de l’année), mais demeure néanmoins près de son sommet historique atteint en novembre. L’oxygène se fait de plus en plus rare à de telles altitudes, n’est-ce pas?

Nouvelles émissions et écarts
La RBC a procédé à une émission de 2,25 milliards de dollars en billets de dépôt de 5 ans au prix de GdC +73 pb hier. Les écarts de taux de premier ordre demeurent solides et le marché est de toute évidence favorable à la prise de risque. J’en ai des frissons… Voici un exemple qui démontre comment une nouvelle émission peut faire frissonner des investisseurs de joie. L’Université Oxford vient d’émettre une obligation de 100 ans. Il faut que vous ayez une très grande confiance quant au marché pour acheter une obligation qui ne viendra pas à échéance de votre vivant.

Vente au détail
Parmi les autres nouvelles, le Vendredi fou et le Cyber lundi ont eu lieu. Les consommateurs ont acheté des quantités sans précédent d’articles dont ils n’avaient pas vraiment besoin. En plus de ventes records, selon des sources chez Walmart, les blessures parmi les consommateurs ont aussi augmenté de 10 % sur douze mois. De citer un consommateur ayant pris part à la frénésie : « Déposez ce téléviseur! Sinon, je vous sauterai dessus comme un singe-araignée! » Ledit consommateur a fini par présenter des excuses, avouant du coup qu’il avait alors les nerfs à fleur de peau…

Mot de la fin
Étant donné les surprenantes données relatives à l’emploi annoncées aujourd’hui et le changement d’humeur qu’elles ont entraîné parmi les investisseurs, j’ai cru bon de prendre un moment pour répondre à une question qui m’est fréquemment posée. Plusieurs se demandent souvent comment les opérateurs font pour garder leur sang-froid malgré le stress que leur fait vivre la volatilité des marchés. J’ai appris tôt dans ma carrière comment faire d’un opérateur chevronné du nom de Reese Bobby. Voici ce qu’il m’avait dit : « Tu dois apprendre à opérer sous l’emprise de la peur. Et rien ne fait plus peur que d’opérer en présence d’un couguar vivant dans le bureau. Si vous gardez votre calme, ce merveilleux grand félin sera calme également. Mais si vous avez peur, cette redoutable machine de la mort fera ce qui lui est inné de faire. Il vous mangera tout rond. » Donc, en bref, je garde un couguar vivant dans mon bureau en tout temps.

Allez, c’est vendredi!

Le gars de la trésorerie
Jason Ellis, premier vice-président et directeur général, Marchés de capitaux