Financière First National SEC®

Revue trimestrielle du marché des hypothèques résidentielles - T4 2018

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Le ralentissement marqué du marché immobilier au pays n’a pas suffi à convaincre la Société canadienne d’hypothèques et de logement de baisser le drapeau rouge initialement hissé il y a maintenant neuf trimestres. L’organisme responsable du logement continue de percevoir le marché comme étant globalement très vulnérable.

Prix élevés et les suspects habituels

La surévaluation demeure la principale préoccupation à Victoria, Vancouver, Hamilton et Toronto. Les calculs continuent d’être dominés par les marchés les plus grands, les plus actifs et les plus coûteux au pays.

Les plus récentes données de l’Association canadienne de l’immobilier indiquent que les prix sont en passe de ralentir. En effet, l’ACI fait état d’une baisse de 4,9 % du prix national moyen en décembre 2018 par rapport à décembre 2017. L’association prédit que la baisse globale pour 2018 par rapport à 2017 s’établira à 4,2 %. Toutefois, elle fait valoir que la baisse est principalement compositionnelle, en raison des ventes moins nombreuses de maisons à prix élevé dans les marchés de Vancouver et de Toronto. Lorsque les ventes sont pondérées pour compenser pour les deux marchés les plus coûteux au pays, la baisse de prix s’établit à environ 1 % et le prix national moyen se chiffre alors à un peu moins de 489 000 $.

La SCHL prend acte des baisses de prix, surtout en Colombie-Britannique et en Ontario, et explique que les marchés commencent à mieux refléter des facteurs économiques fondamentaux.

Turbulences politiques

L’ACI persiste et signe : la politique gouvernementale et les hausses de taux d’intérêt représentent les principaux freins agissant sur le marché du logement. L’association projette une baisse de 11 % des ventes conclues en 2018 et fait état d’une baisse de 2,5 % entre novembre et décembre dans son plus récent rapport.

À l’instar de la SCHL, l’ACI souligne l’influence exercée par Toronto et Vancouver sur le portrait d’ensemble. Les ralentissements enregistrés dans ces deux marchés dissimulent la situation de plus en plus favorable au Québec (avec Montréal en tête) et dans les Maritimes.

Perspectives un peu plus positives pour 2019

Quant à ce qui reste de l’année en cours, les courtiers immobiliers sont un peu plus optimistes. L’ACI prévoit que le prix national moyen d’une maison augmente d’environ 1,7 % pour s’établir à un peu moins de 500 000 $. De plus, elle s’attend à une baisse très modeste des ventes de l’ordre de 0,5 %.

Selon l’ACI, certains facteurs économiques fondamentaux comme la population, l’emploi et la croissance des salaires demeurent favorables pour le marché du logement.