La hausse des ventes de logements en juin n’a pas suffi à éviter un recul des plus récentes prévisions de l’Association canadienne de l’immobilier (ACI).
En juin, les ventes ont augmenté de 3,7 % par rapport à mai. Sur une base annuelle, toutefois, les ventes ont baissé de 9,4 %. Le prix moyen national d’une maison a baissé de 1,6 % par rapport à l’an dernier, pour s’établir à 696 000 $.
Des vendeurs, mais pas d’acheteurs
Alors que les acheteurs restent à l’écart, les vendeurs sont de retour. Les nouvelles inscriptions ont augmenté de 1,5 % par rapport à mai. À la fin du mois de juin, environ 180 000 propriétés étaient inscrites, ce qui représente une augmentation de 26 % par rapport à l’année précédente.
L’ACI revoit ses prévisions à la baisse
Ces chiffres sur les stocks, combinés à un cycle de baisses des taux moins agressif que prévu de la Banque du Canada, ont incité l’ACI à revoir à la baisse ses prévisions pour le reste de l’année et pour 2025.
À court terme
Dans ses prévisions très sommaires de juillet, l’ACI prévoit que 472 000 propriétés résidentielles changeront de mains en 2024; il s’agit d’une augmentation de 6,1 % par rapport à 2023. Cependant, ce chiffre est inférieur à l’augmentation de 10,5 % (490 000 unités) prévue à la fin du premier trimestre. Le prix moyen national d’une propriété augmentera de 2,5 % pour atteindre 694 400 $ cette année. En avril, les prévisions tablaient sur une augmentation de 4,9 % pour atteindre 710 500 $.
À plus long terme
Pour 2025, les agents immobiliers prévoient que les ventes augmenteront de 6,2 %, soit 502 000 unités, et que le prix moyen national augmentera de 5,0 %, soit 729 000 $. En avril, les prévisions tablaient sur une augmentation des ventes de 7,8 % (534 500 unités) et sur une hausse des prix de 7,0 % (760 000 $).
La clé demeure les taux d’intérêt
Selon certains analystes, la baisse d’un quart de point des taux d’intérêt décrétée par la Banque du Canada en juin a pu inciter quelques acheteurs de plus à revenir sur le marché, mais la plupart estiment que les taux devront baisser d’un plein point de pourcentage pour générer une véritable augmentation de l’activité immobilière.