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Note sur les marchés : Le télétravail et quelques nouvelles réalités

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L’année dernière, les Canadiens ont dépensé plus d’argent sur les rénovations domiciliaires que sur la construction de nouvelles maisons.

Les rénovations ont la cote

Les chiffres compilés par Altus Group, un cabinet-conseil en immobilier, montrent que 80,1 milliards de dollars ont été dépensés en rénovations domiciliaires au pays en 2019. La tendance se maintenait cette année jusqu’à ce que la pandémie s’installe et que les dépenses en rénovation chutent fortement.

Cependant, la situation se redresse. On ne s’attend pas à ce que 2020 atteigne le niveau atteint en 2019, mais il semble que tous ces mois de confinement – et de travail à domicile – incitent les Canadiens à aller de l’avant avec leurs projets de rénovation.

Le télétravail gagne en popularité

Une récente enquête menée par l’entreprise spécialisée dans le traitement des paies ADP suggère que cette tendance pourrait se poursuivre. L’enquête menée en ligne auprès de 1 538 travailleurs canadiens indique que 45 % des répondants préféreraient travailler à domicile au moins trois jours par semaine. Plus de 25 % des répondants ont exprimé une préférence pour des horaires flexibles.

Les travailleurs plus jeunes sont encore plus enthousiastes à l’idée de travailler à distance. Parmi les répondants de 18 à 34 ans interrogés, 61 % ont exprimé une préférence pour le télétravail à raison d’au moins trois jours par semaine. Ces plus jeunes travailleurs sont également les plus convaincus que leur lieu de travail est appelé à évoluer au cours des cinq prochaines années, 44 % d’entre eux déclarant qu’ils pensent que leur employeur assouplira les conditions de travail. Seulement 25 % des travailleurs de plus de 35 ans s’attendent à de tels changements.

Il est prouvé que les travailleurs peuvent exiger plus d’options en matière de travail à distance ou d’horaires flexibles. L’enquête d’ADP suggère que 15 % des répondants n’ont aucun désir de retourner travailler au bureau et que 12 % sont anxieux à l’idée d’y retourner. Au sein de ces deux groupes, 73 % affirment qu’ils ne veulent pas retourner au bureau, car ils préfèrent travailler à domicile.

Ce n’est pas où vous vivez qui compte, c’est comment vous vivez qui compte

Tout cela semble ouvrir la porte à des dépenses continues et croissantes en rénovations domiciliaires. Ce sont des dépenses alimentées par des marges de crédit hypothécaires et d’autres options d’emprunt.

« L’une des principales choses que je constate, c’est que les gens se préoccupent moins de l’endroit où ils vivent. C’est la façon dont ils vivent qui compte le plus pour eux », explique Melanna Giannakis. Elle dirige une succursale d’une coopérative de crédit dans la région de Niagara, dans le sud de l’Ontario.

« Les gens veulent plus de place et plus d’espace – un bureau à domicile avec un bel arrière-plan pour tenir leurs vidéoconférences, des appareils de conditionnement physique à domicile, un sous-sol aménagé, une piscine dans la cour arrière... Ils veulent leur propre petit refuge où ils peuvent se replier sur eux », ajoute-t-elle.

Le marché est transporté par le télétravail

Le travail à distance, ou télétravail, semble aussi provoquer des changements dans le marché immobilier au sens large. De nombreux travailleurs ne sont plus liés à un bureau au centre-ville, ce qui rend les déplacements physiques moins importants. Ce phénomène a déclenché un boom immobilier dans des régions plus éloignées et moins densément peuplées.

Des marchés aussi éloignés que ceux de Yellowknife et de Whitehorse, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, en ressentent les effets. Les agents immobiliers s’attendaient à ce qu’il faille un vaccin contre la COVID-19 pour remettre le marché sur les rails, mais le marché a rapidement rebondi. À Yellowknife, 47 maisons ont été mises en vente au début du troisième trimestre. C’est près du double des 24 qui étaient sur le marché un an plus tôt. Ce ne sont pas de gros chiffres, mais la variation est remarquable.

On peut s’attendre à de gros changements du côté de l’immobilier commercial. Nombre d’entreprises vont réévaluer leurs baux et leurs besoins en matière d’espaces de bureau étant donné que leurs employés travaillent de la maison.