Acheter une propriété, surtout une première propriété, est une expérience stressante. Et c’est particulièrement le cas des jeunes acheteurs.
À la recherche d’une propriété de rêve dans les fiches descriptives
L’anxiété peut se faire sentir bien avant le moment de l’achat, cependant. Le plus récent échantillonnage dans l’étude mondiale Au-delà de la brique suggère que de nombreux milléniaux canadiens accordent la priorité à la propriété commune et aux objectifs financiers plutôt qu’à l’apparence physique lorsque vient le moment d’évaluer un ou une partenaire.
Près de 40 % des milléniaux canadiens affirment que des objectifs financiers partagés sont plus importants que l’apparence physique, tandis que 33 % accordent plus d’importance aux objectifs immobiliers partagés.
Bien que cela puisse sembler rafraîchissant, que la génération montante ne s’attarde pas à quelque chose d’aussi superficiel que l’apparence physique, il y a un revers de la médaille. Au total, 16 % des milléniaux canadiens affirment qu’ils resteraient dans une relation difficile pour des raisons liées à l’immobilier. C’est bien plus que la moyenne nationale de seulement 6 %.
Angoisse préalable à l’achat
Plus de 60 % des jeunes acheteurs sont angoissés par l’idée d’acheter une propriété. Près de 15 % d’entre eux affirment que leur principale source de stress est d’accepter de l’argent de leurs parents. Par comparaison, seulement environ 20 % des baby-boomers sont angoissés par le processus d’achat d’une maison.
Cependant, nonobstant l’âge, ce sont les extras et les ajouts qui créent le plus de stress chez les acheteurs immobiliers. Globalement, 25 % des acheteurs affirment que les demandes, les rapports d’arpentage, les frais, les taxes et les contrats sont des sources de tension pour eux. Parmi les milléniaux, cette proportion est légèrement plus élevée, à 33 %.
En toute franchise, il est plus difficile pour les milléniaux d’accéder à la propriété. Les prix sont beaucoup plus élevés, mais les salaires n’ont pas suivi le même rythme de croissance. Les chiffres produits par le groupe sans but lucratif de défense du droit au logement Generation Squeeze indiquent que les milléniaux prennent 13 ans à mettre de côté une mise de fonds de 20 %. Pour la génération précédente, il fallait compter à peine cinq ans.
Angoisse postérieure à l’achat
Même une fois qu’ils sont dans le marché, les acheteurs plus jeunes vivent de l'anxiété par rapport à leurs finances. Près de 63 % affirment que leur dernier achat immobilier a été motivé par des considérations financières. Un peu plus de 25 % affirment avoir déménagé pour en avoir plus pour leur argent, tandis qu’un peu plus de 23 % ont déménagé pour baisser leurs coûts de logement.
Les milléniaux canadiens gèrent les exigences financières associées à la propriété immobilière différemment des milléniaux ailleurs dans le monde. Bien que, dans les deux cas, on coupe sur les gros achats et les produits de luxe, 30 % des Canadiens affirment qu’ils coupent dans leurs dépenses quotidiennes, comparativement à juste 11 % ailleurs dans le monde. Hors du Canada, les milléniaux sont plus susceptibles de remettre d’avoir des enfants à plus tard (35 % par rapport à 6 % au Canada).
Obsession de jeunes
L’étude Au-delà de la brique révèle que les milléniaux sont peut-être en train d’alimenter eux-mêmes une partie de leur anxiété à l’égard de leur maison et leurs finances. Environ un quart d’entre eux avouent vérifier la valeur de leur propriété au moins une fois par mois. (Globalement, seulement environ 8 % des Canadiens avouent être obsédés à un tel point.)
Étant donné que la plupart des Canadiens ont habité leur maison pendant 13 ans, l’étude fait valoir que les prix des propriétés baissent rarement de décennie en décennie et qu’il n’est donc pas nécessaire de vérifier les prix aussi souvent.
Les Canadiens consacrent environ 2,08 heures par semaine à lire, à chercher ou à consulter des fiches descriptives de propriétés immobilières. Cela place le Canada à l’avant-dernier rang des dix pays étudiés. Les Américains y consacrent environ cinq heures par semaine. Les habitants des Émirats arabes unis y passent près de sept heures par semaine en moyenne.