L’endettement demeure une importante préoccupation qui gagne en importance auprès de la plupart des Canadiens.
Quelques enquêtes récentes suggèrent que la plupart des Canadiens sont préoccupés par leur propre endettement et par le niveau élevé de l’endettement des consommateurs dans l’économie en général. Par ailleurs, beaucoup semblent se résigner à ne jamais sortir du rouge.
Une préoccupation personnelle et publique
Selon la plus récente enquête menée par la Banque Manuvie, étonnamment, 94 % des Canadiens estiment que le ménage moyen doit beaucoup trop d’argent. Cette préoccupation semble graviter principalement autour des dettes non hypothécaires, 60 % des répondants ayant déclaré avoir des soldes impayés sur leurs cartes de crédit. Cela représente une augmentation de 12 % par rapport à l’enquête précédente menée au printemps de cette année.
Une dette sans fin
La consommation est considérée comme le principal coupable, 45 % des répondants ayant déclaré que leurs dépenses augmentent plus vite que leurs revenus. C’est une augmentation considérable par rapport aux 33 % de l’enquête précédente. De plus, maintenant, deux Canadiens sur cinq ne s’attendent plus à pouvoir se libérer de leurs dettes de leur vivant.
C’est une préoccupation qui dérange beaucoup de personnes. Une étude menée par l’Association canadienne de la paie suggère que jusqu’à un quart des salariés estiment que leurs inquiétudes concernant leurs finances personnelles ont eu un effet sur leur rendement au travail. La grande majorité des répondants déclare passer jusqu’à 30 minutes par jour à traiter des questions financières personnelles au travail. Aussi, une majorité d’entre eux identifient l’augmentation du coût de la vie et l’endettement écrasant comme les principales sources de leur stress financier.
Le fossé entre les générations
Il n’est pas surprenant que les baby-boomers se sentent mieux lotis que leurs homologues plus jeunes, parmi les membres de la génération X et les milléniaux, selon l’enquête de Manuvie. Les membres de la génération X ont tendance à se considérer comme les plus mal lotis des trois groupes : les niveaux d’endettement les plus élevés, les niveaux d’épargne les plus faibles, les plus susceptibles de juger que leurs dépenses augmentent plus rapidement que leurs revenus et les plus sceptiques à l’égard de leurs chances d’un jour vivre sans dette.
Les milléniaux soulèvent les défis de l’emploi comme leur plus grande difficulté. Par ailleurs, ils font valoir qu’une fois qu’ils ont trouvé un emploi, leurs revenus augmentent plus vite que leurs dépenses.
Sauvés par la technologie
Les milléniaux disent également se tourner vers la technologie pour les aider à gérer leurs finances. Plus de la moitié des milléniaux endettés qui se sentent en contrôle de leur situation affirment que la technologie les a aidés à gérer leurs dettes. Seule une personne sur trois de la génération X et des baby-boomers affirme la même chose.