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La Banque du Canada maintient son taux de référence au beau fixe et continue d’acheter des actifs à grande échelle

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Ce matin, la Banque du Canada a laissé son taux de référence cible pour le financement à un jour – le principal outil utilisé par la BdC pour mener sa politique monétaire – inchangé à ce qu’elle a précédemment décrit comme sa limite inférieure d’un quart de pour cent. Par conséquent, le taux d’escompte demeure à 0,5 pour cent.

Cette décision était attendue après que la BdC avait abaissé son taux à un jour cible de 150 points de base en mars.

Cependant, cette annonce et le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de juillet qui l’accompagne sont dignes de mention dans la mesure où ils contiennent de nouvelles observations sur l’état de l’économie, notamment sur l’inflation et les perspectives à court terme.

En outre – et c’est important pour l’ensemble des entreprises, des ménages et des acteurs du marché des capitaux –. la Banque a renforcé son engagement en faveur des achats d’actifs à grande échelle : il s’agit de l’assouplissement quantitatif (voir Mesures de politique monétaire exceptionnelles ci-dessous).

Voici quelques-unes des observations de la Banque que nous avons trouvées les plus révélatrices :

  • Selon des données mensuelles récentes sur l’emploi, les ventes de véhicules automobiles et le logement, l’économie canadienne aurait atteint « son creux en avril » et la croissance de l’emploi a repris en mai et « s’est accélérée en juin ».
  • L’économie canadienne commence maintenant à se redresser après une baisse de la production estimée à 15 pour cent au deuxième trimestre par rapport à la fin de 2019 – ce qui représente le « plus important recul [de l’activité économique] depuis la Grande Dépression. »
  • Ce recul économique a été « beaucoup moins marqué que ne le laissaient entrevoir les scénarios les plus pessimistes présentés dans le RPM d’avril. »
  • Des mesures de politique budgétaire et monétaire « fermes et nécessaires » ont été prises pour soutenir le revenu et maintenir l’accès au crédit, ce qui a amorti la chute et jeté les bases de la reprise.
  • Après une chute abrupte pendant la première moitié de 2020, l’activité économique mondiale « se redresse » et ce « retour à la croissance » est attribuable à l’assouplissement des mesures de confinement qu’il a fallu mettre en place pour ralentir la progression du coronavirus, combiné à des efforts exceptionnels de relance budgétaire et monétaire.
  • Les conditions financières se sont améliorées.
  • On observe des signes précurseurs « d’un rebond initial de l’emploi et de la production » attribuable à la réouverture d’entreprises et à la demande refoulée.
  • Les « capacités excédentaires » subsisteront probablement dans l’économie étant donné le décalage entre la reprise de la demande et celle de l’offre, « ce qui exercera des pressions désinflationnistes considérables ».
  • L’inflation mesurée par l’IPC est « près de zéro » et devrait rester faible avant « d’augmenter graduellement et de se rapprocher de 2 pour cent », à mesure que l’effet modérateur induit par les bas prix de l’essence et d’autres incidences temporaires se dissipe et que la demande se redresse.

Mesures de politique monétaire exceptionnelles

Pendant la transition de « la réouverture à la récupération », des mesures de politique monétaire exceptionnelles devront continuer de soutenir l’économie, selon le Conseil de direction de la Banque. Par conséquent, la BdC a annoncé aujourd’hui qu’elle maintiendra le taux directeur à sa valeur plancher jusqu’à ce que l’inflation retourne à la cible de 2 pour cent, un niveau soutenable. Pour garder les taux d’intérêt bas sur toute la courbe de rendement, la Banque a annoncé qu’elle poursuit ses achats d’obligations du gouvernement du Canada à raison d’au moins 5 milliards de dollars par semaine.

Les programmes d’achat d’obligations provinciales et d’obligations de sociétés se poursuivront également.

Perspectives

Malgré des commentaires encourageants concernant la revitalisation de l’économie, la banque centrale a fait valoir que les perspectives sont « extrêmement incertaines » étant donné l’évolution imprévisible de la pandémie de COVID-19. Pour cette raison, la Banque présente dans son RPM de juillet un scénario intermédiaire de croissance mondiale et canadienne plutôt que des projections économiques. Ce scénario s’appuie sur certaines hypothèses, dont celle qu’il n’y aura pas de deuxième vague à grande échelle du virus, et sur le fait que la pandémie de COVID-19 aura pris fin ou presque d’ici le milieu de 2022.

Ainsi, dans le scénario intermédiaire, la Banque prédit que l’économie canadienne reculera de près de 8 pour cent cette année avant de renouer avec une croissance d’un peu plus de 5 pour cent en 2021 et de près de 4 pour cent en 2022.

À plus court terme, soit au troisième trimestre, la Banque s’attend à ce que le fort rebond de l’emploi et de la production se poursuive, mais que « la croissance à court terme exceptionnellement forte pendant la réouverture sera probablement suivie d’une récupération plus lente et inégale. »

Par conséquent, la Banque prévoit qu’il « faudra donc beaucoup de temps pour que l’activité économique revienne même à son niveau de la fin de 2019, avant que la pandémie frappe. »

La prochaine déclaration politique de la BdC est prévue le 9 septembre 2020. Entre-temps, First National continuera de contribuer à votre croissance et à la relance de l’économie Canadienne par ses opérations de prêts finançant l’achat de maisons individuelles et d’immeubles commerciaux multifamiliaux parmi les meilleures dans le marché.