Ce matin, la Banque du Canada a abaissé son taux cible du financement à un jour de 50 points de base pour le ramener de 1¾ % à 1¼ %.
C’est la première fois depuis le 24 octobre 2018 qu’il y a variation du taux de référence.
En analysant les deux plus récentes déclarations de la Banque (celle aujourd’hui et celle du 22 janvier2020), nous trouvons plusieurs nouveaux commentaires qui sont dignes de mention :
- « Il devient évident que le premier trimestre de 2020 sera plus faible que la Banque s’y attendait » alors que « la consommation a été plus forte que prévu ».
- « Bien que l’économie canadienne tourne près de son potentiel et que l’inflation soit à la cible, le virus COVID-19 constitue un choc négatif substantiel pour les perspectives canadiennes et mondiales […] »
- « […] le COVID-19 représente une menace considérable pour la santé des gens dans un nombre croissant de pays. […] l’activité économique a fortement diminué dans certaines régions, et les chaînes d’approvisionnement ont été perturbées. Cela a tiré vers le bas les prix des produits de base et le dollar canadien s’est déprécié. »
- « La dégradation des termes de l’échange du Canada, si elle se poursuit, pèsera sur la croissance du revenu. »
- « […] les investissements des entreprises ne semblent pas se redresser comme prévu après l’évolution favorable des politiques commerciales. »
- « Bien que les marchés continuent de bien fonctionner, la Banque continuera de veiller à ce que le système financier canadien dispose de liquidités suffisantes. »
En raison de sa décision de revoir ses perspectives à court terme, le Conseil de direction de la Banque « se tient prêt » à ajuster de nouveau la politique monétaire au besoin pour soutenir la croissance économique et maintenir l’inflation à la cible.
La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour de la Banque est le 15 avril 2020. D’ici là, le Conseil de direction de la Banque a l’intention de coordonner ses actions avec celles des autres banques centrales des pays du G7 et des autorités fiscales tout en suivant « étroitement » l’évolution de la conjoncture économique et financière. Nous suivrons également de près ces conditions.