La Banque du Canada semble être d’avis que toutes les raisons sont bonnes pour justifier une hausse des taux d’intérêt. Si c’est le cas, les plus récentes données économiques ouvrent la voie à une nouvelle hausse plus tard cette année.
Les derniers chiffres sur le PIB ont surpassé les prévisions, appuyant la thèse idéaliste de la Banque voulant que l’économie se soit remise sur pieds. La croissance économique a dépassé les prévisions de 40 points de base en mai. La croissance du PIB en dollars constants s’est établie à 0,6 %, alors que les attentes s’établissaient à 0,2 %. Globalement, le Canada est en voie d’enregistrer une croissance de 3 % cette année.
Hormis le fardeau de l’endettement des ménages et la stagnation de la croissance des salaires, la plupart des préoccupations économiques au Canada proviennent de l’international. Vu les propos protectionnistes et les concepts inachevés en matière de politiques gazouillés sur Twitter par la Maison-Blanche et étant donné que toute l’agitation entourant le Brexit ne s’est pas encore entièrement fait sentir, on peut difficilement reprocher à la Banque du Canada de vouloir se donner la marge de manœuvre nécessaire pour mettre en place de futurs programmes de stimulation économique si jamais la conjoncture se détériore.
La prochaine mise au point sur les taux aura lieu en septembre, mais il est fort peu probable que la banque centrale agisse avant octobre, lors de la mise à jour de ses prévisions économiques et de son rapport sur la politique monétaire.