À l’échelle canadienne, c’est la province de Québec qui est la plus récente à avoir déposé un budget. Le budget fut déposé la semaine dernière. Alors que d’autres gouvernements craignent l’ébullition des marchés et les bulles immobilières, le Québec se fait critiquer pour ne pas en faire assez pour faciliter l’accession à la propriété.
La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) s’est dite généralement satisfaite du budget provincial, mais elle critique le refus du gouvernement d’exempter les premiers acheteurs de droits de mutation (aussi nommés « taxe de bienvenue »). Ces droits sont perçus au taux de 0,5 % sur les premiers 50 000 $, puis grimpent jusqu’à 2,5 % sur la portion du prix d’achat qui dépasse 1 million de dollars, selon le territoire. Ces taux sont en place depuis 1992.
Le marché du Québec, depuis longtemps un marché davantage locatif, montre des signes d’une transition vers la propriété. Au Québec, le taux de propriétaires d’établit actuellement à 61 % par rapport à 70 % ailleurs au pays. La FCIQ est d’avis que le resserrement des règles fédérales en matière d’assurance hypothécaire impose un fardeau plus lourd aux jeunes premiers acheteurs. Elle aimerait que le gouvernement du Québec prenne des mesures pour rendre l’accession à la propriété plus abordable, notamment en réduisant les droits perçus des premiers acheteurs comme l’Ontario l’a fait dans son dernier budget.
L’Ontario devrait déposer son prochain budget d’ici quelques semaines. Le gouvernement promet des mesures pour ralentir les marchés immobiliers hyperactifs du Grand Toronto et de la région de Hamilton.