La Banque du Canada se réunit à nouveau pour faire le point sur les taux le 12 juillet, soit dans environ deux semaines. La plupart des observateurs du marché s’attendent à ce que la Banque maintienne le statu quo et prédisent une hausse d’un quart de point en octobre. Cependant, il y en a d’autres qui établissent à 50 % la probabilité d’une hausse dès le mois prochain.
Les plus récentes données sur l’inflation, qui sont inférieures à ce qui était prévu (ou souhaité), ne justifieraient normalement pas une hausse des taux. La moyenne des trois mesures utilisées par la banque centrale s’établissait l’inflation à 1,3 % en mai. C’est en baisse par rapport à 1,6 % en avril et en-deçà de la prévision de 1,7 % de la Banque. Aussi, c’est bien en-dessous du taux cible de 2,0 % de la Banque du Canada au titre de l’inflation. Enfin, c’est le taux le plus bas depuis mars 1999.
Ceux qui s’attendent à une hausse de taux en juillet font état du fait que la Banque minimise l’importance d’une faible inflation. Le gouverneur Stephen Poloz et d’autres ont laissé entendre que la faiblesse de ces données ne représentent qu’un vestige d’une capacité économique jadis excédentaire. Moins la Banque se préoccupe de l’inflation, plus elle se donne une marge de manœuvre pour décréter une hausse de taux.
Ceux qui prédisent une hausse citent également une certaine imprévisibilité du côté de la Banque du Canada. Ils se rappellent que, en janvier 2015, en l’espace de seulement huit jours, la Banque était passée d’une volonté de hausser les taux à une baisse de 25 points de base.