Des chambres immobilières et des gouvernements ici au Canada débattent sur le nombre d’acheteurs étrangers et tentent d’établir si ces derniers contribuent indûment à l’augmentation des prix des maisons. En revanche, il y a certainement un groupe qui sort de l’argent de la terre de ses aïeux pour acheter de l’immobilier à l’étranger.
En effet, les Canadiens arrivent au deuxième rang après les Chinois lorsqu’il est question d’acheter de l’immobilier aux États-Unis. Et le nombre d’achats explose. Au cours des 12 mois entre avril 2016 et mars 2017, les Canadiens ont acheté près de 34 000 propriétés aux États-Unis – d’une valeur totale de 19 milliards de dollars – selon la National Association of Realtors. Quant aux acheteurs chinois, ils ont dépensé près de 32 milliards de dollars.
Alors que les Chinois achètent aux États-Unis pour les mêmes raisons de sécurité économique qui expliquent leurs achats au Canada, les Canadiens semblent le faire tout simplement parce qu’ils en ont les moyens. L’enquête de la NAR indique que seulement le quart environ des acheteurs (26 %) ont l’intention d’habiter leur propriété. La plupart des autres précisent qu’ils utiliseront leur propriété pour les vacances et/ou comme investissement.
Il appert que la plupart des acheteurs canadiens décident d’acheter aux États-Unis pour sortir la valeur nette de leur maison au Canada. Une majorité (76 %) ont effectué un achat au comptant. Et ils n’ont pas lésiné sur le prix, ayant payé en moyenne 561 000 $ pour leur propriété aux États-Unis.