Alors que les attentes d’une baisse de taux d’intérêt augmentent, la Banque du Canada se contente de faire du sur-place. La banque centrale a répondu aux attentes en maintenant son taux directeur à 1,75 % pour une septième fois consécutive la semaine dernière.
Les raisons sont assez évidentes : l’inflation se maintient dans la fourchette visée, la croissance du PIB est bonne (plus élevée qu’attendu au deuxième trimestre même si cette croissance a été attribuable à certaines statistiques non récurrentes), la croissance de l’emploi est stable et le chômage atteint un creux générationnel de 5,7 %.
Il semble assez clair que la BdC n’a aucune intention de baisser son taux directeur. Les données économiques ne justifient aucune baisse et nous entamons un cycle d’élections fédérales. La Banque a une longue histoire de choisir de rester sur la touche pendant des élections afin de préserver sa réputation de neutralité politique.
Toutefois, la BdC subit d’énormes pressions d’acteurs externes qui revendiquent une baisse de taux. Le Canada figure parmi seulement une poignée de pays industrialisés où le taux directeur est supérieur à zéro. Bien entendu, les États-Unis figurent aussi à ce palmarès, mais les taux au sud de notre frontière sont déjà en baisse.
La Réserve fédérale américaine cherche à prévenir un ralentissement économique au cours des mois à venir. Comme les États-Unis représentent la plus importante puissance économique sur la planète, d’autres pays – incluant le Canada – devront probablement souscrire leur propre assurance économique à leur tour.
La prochaine réunion de la BdC est prévue le 30 octobre. Gardons en tête que les élections se tiennent le 21 octobre. C’est donc faisable sur le plan politique. Par la suite, ça ira au 4 décembre, soit juste à temps pour Noël.