L’optimisme actuel concernant le marché canadien de l’habitation semble être en contradiction avec deux récentes enquêtes portant sur les attitudes des Canadiens à l’égard de leur situation financière.
Le marché d’octobre s’annonce comme une « copie conforme » de celui de septembre, selon le réputé économiste Robert Hogue. Des chiffres préliminaires couvrant l’ensemble du pays indiquent un léger refroidissement; les ventes ont augmenté de 23 % à 37 % par rapport à l’année dernière. La demande demeure la plus forte pour des maisons individuelles détachées.
Cependant, la plus récente enquête trimestrielle de la firme de conseillers en matière d’insolvabilité MNP suggère que les acheteurs de telles maisons pourraient provenir d’un groupe de plus en plus restreint. De façon générale, selon le plus récent indice des dettes à la consommation de la firme, près de la moitié des Canadiens (47 %) affirment être à 200 $ ou moins de l’insolvabilité. Ce pourcentage inclut les 26 % qui se trouvent déjà dans une situation d’insolvabilité. Ce sont des groupes clés – par exemple, les locataires, les femmes et les milléniaux – qui sont les plus susceptibles d’affirmer que leur situation d’endettement s’est dégradée.
L’emploi est une préoccupation de premier plan. Ce sont les plus jeunes ainsi que les personnes à faible revenu qui ont été les plus durement frappés par les pertes d’emplois découlant des restrictions liées à la COVID-19. Pour plus de 40 % des femmes interrogées, la crainte est que la pandémie leur coûte leur emploi ou l’emploi d’un membre de leur ménage.
L’enquête suggère également que près d’un quart des ménages qui gagnent plus de 100 000 $ par année affirment ne pas pouvoir faire face à leurs dettes. De ces ménages, 15 % affirment être déjà en situation d’insolvabilité.
Le plus récent rapport sur les difficultés financières de l’agence de surveillance du crédit TransUnion suggère que 48 % des Canadiens ont vu leurs finances mises à mal par la pandémie et que 63 % s’inquiètent de leur capacité à payer leurs factures et leurs dettes actuelles.