Financière First National SEC®

Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 8 avril 2019

  • Financière First National SEC

Tous les observateurs le savent : les rendements obligataires sont en baisse, tout comme les taux hypothécaires fixes. Le récent ralentissement des économies canadienne et américaine a eu pour effet d’exercer une pression à la baisse sur les rendements des obligations gouvernementales de cinq ans des deux côtés de la frontière. C’est à partir de ces rendements que sont établis les taux d’intérêt fixes des prêts hypothécaires.

Un indicateur économique appelé la courbe de rendement attire beaucoup d’attention depuis récemment. La courbe suit la différence entre les rendements obligataires à court terme et à long terme. Par court terme s’entend aussi peu que trois mois, tandis que le long terme est 10 ans ou plus.

Les observateurs du marché se servent de la courbe de rendement afin de jauger l’optimisme des investisseurs quant à l’avenir. Traditionnellement, les obligations à long terme offrent de meilleurs rendements que les obligations à court terme. Plus la différence entre les segments à court terme et à long terme de la courbe est grande, plus l’optimisme quant à l’avenir est élevé.

Cependant, il peut arriver que la courbe de rendement « s’inverse »; le cas échéant, ce sont les obligations à court terme qui offrent de meilleurs rendements que les obligations à long terme. On en fait actuellement grand cas, car c’est arrivé à la fois au Canada et aux États-Unis, et cette inversion est largement perçue comme une mauvaise nouvelle.

Aux États-Unis, l’histoire démontre qu’une inversion des rendements obligataires est souvent suivie d’une récession dans les douze mois environ. Cependant, comme tant d’autres événements ayant survenu au cours de la dernière décennie, cette fois-ci est différente. Pratiquement tous les économistes s’entendent pour minimiser le risque. Ils font valoir que l’inversion n’a pas été assez marquée et n’a pas duré assez longtemps pour déclencher des alarmes. Aussi, ils nous rappellent qu’une possible récession n’arrivera pas du jour au lendemain et ne point pas à l’horizon avant environ un an, ce qui donne amplement de temps pour agir ou apporter une correction.