Tout le monde dit qu’il n'en veut pas. Mais tout le monde s’y prépare. Et certains font passer les préparatifs à une vitesse supérieure. La prochaine élection fédérale ne doit pas avoir lieu avant 2023, mais tout porte à croire que les Canadiens pourraient être convoqués aux urnes avant la fin de cette année.
Alors que les partis politiques et les politiciens du pays passent en mode campagne, les organismes gouvernementaux et les organismes de réglementation vont prendre un pas de recul.
La mise en œuvre, ce mois-ci, de simulations de crise resserrées pour les prêts hypothécaires sera probablement l’une des dernières grandes interventions fédérales dans le marché de l’habitation d’ici la prochaine campagne électorale, qui n’a pas encore été annoncée.
Après s’être positionnée sur les taux d’intérêt, l’inflation et l’emploi, la Banque du Canada cherche déjà un coin neutre – ce qui ne devrait surprendre personne. Les banquiers centraux sont notoirement sensibles au fait de ne pas être perçus comme influençant l’économie en faveur d’un parti politique au détriment des autres.
Les propriétaires de maisons en général, et la cohorte des acheteurs d’une première maison (les millénaires et les membres de la génération Z) en particulier, sont des groupes cibles prisés par les partis politiques du Canada. Étant donné la punition économique que les plus jeunes ont subie pendant la pandémie, ne vous attendez pas à ce que l’un ou l’autre des partis fédéraux brise leurs rêves d’accéder à la propriété.
Le gouvernement libéral en place a déjà modifié l’Incitatif à l’achat d’une première propriété pour rendre le programme un peu plus intéressant pour les acheteurs dans les grands marchés de Toronto, de Vancouver et de Victoria.
La Subvention canadienne pour des maisons plus vertes, qui vient tout juste d’être annoncée, peut également être considérée comme un appât préélectoral pour les propriétaires de maisons existants.