Une nouvelle enquête informelle donne des indications intéressantes sur les locataires et leur désir de devenir propriétaires.
Le Globe and Mail a sondé les lecteurs d’un bulletin d’information rédigé par le chroniqueur financier Rob Carrick. Plus de 5 200 personnes y ont participé. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une étude scientifique, l’exercice produit néanmoins un instantané de ce qui préoccupe des locataires d’un bout à l’autre du pays.
Il convient de noter que la grande majorité des répondants vivent soit à Toronto soit à Vancouver. Ces régions métropolitaines représentent environ un quart de la population totale du Canada. Ce sont également les deux marchés les plus chers au pays.
De manière assez surprenante, l’enquête indique que le groupe le plus important de locataires – et de loin – est constitué de personnes âgées de 30 à 39 ans. Ils représentent presque le double de la deuxième cohorte en importance, soit les 40 à 49 ans. Les jeunes dans la vingtaine, qui ont longtemps été considérés comme formant le socle de la population locataire, se classent au troisième rang, juste devant les 60 ans et plus.
On pourrait penser que les membres du groupe des plus jeunes restent à la maison avec leurs parents parce que le coût des loyers est devenu prohibitif. Les loyers ont augmenté, à peu près au même rythme que le coût d’acquisition. Quelque 20 % des personnes interrogées déclarent consacrer plus de la moitié de leurs revenus au loyer. Ce chiffre est bien supérieur à la recommandation de ne pas consacrer plus de 30 % de son revenu brut au loyer.
Par coïncidence, 22 % des personnes interrogées disent ne pas aimer ou détester être locataires. Une proportion similaire affirme aimer ou adorer le statut de locataire. Plus de la moitié disent que la location présente des avantages, mais qu’ils préféreraient pouvoir accéder à la propriété. Près d’un tiers des répondants ont le sentiment d’être « jugés » négativement parce qu’ils sont locataires.
Malgré cela, près de deux tiers des personnes interrogées s’attendent à demeurer locataires pour toujours parce qu’elles n’auront jamais les moyens de devenir propriétaires. Seuls 11 % affirment avoir fait le choix de louer plutôt que d’acheter.