Même quand la Banque du Canada ne dit rien, on entend clairement son message.
La banque centrale est restée bien muette depuis sa première hausse de taux en sept ans, le mois dernier. Dans la période qui a précédé cette annonce et dans les jours qui ont suivi, le sujet a beaucoup fait jaser. La Banque ne voulait pas que cette hausse arrive par surprise, comme ce fut le cas pour certaines de ses diminutions de taux dans le passé.
Pour l’heure, les analystes interprètent ce silence assourdissant comme un signe que la Banque est à l’aise avec les prévisions selon lesquelles les taux ne bougeront plus avant octobre. La prochaine occasion que la Banque aura de modifier ses taux sera le 6 septembre, mais l’impression générale est qu’elle ne bougera pas avant sa rencontre du 25 octobre. Le Rapport sur la politique monétaire de la Banque sera également publié à cette date.
Aucun représentant de la Banque n’a d’allocution publique au programme d’ici la rencontre de septembre. Le sous-gouverneur Tim Lane prendra la parole le 18 septembre et on pourra entendre le gouverneur Stephen Poloz lors d’une allocution et d’une conférence de presse le 27 septembre.
Stephen Poloz a affirmé que les décisions de la Banque à l’égard des taux reposent sur les données financières et qu’il préfère que les analystes regardent ces dernières plutôt que de se fier candidement aux propos de la Banque. Les marchés ont répondu qu’ils avaient besoin d’entendre l’interprétation que fait la Banque de ces données, donc quand Stephen Poloz prendra la parole le 27 septembre, on peut s’attendre à ce que tous soient pendus à ses lèvres.
Selon les observateurs du marché, les probabilités d’une hausse de taux en octobre sont de 70 %, puis les taux ne devraient plus bouger pour le reste de l’année 2017.