Le plus récent lot de rapports économique semble renfermer plusieurs contradictions : la croissance du PIB ralentit, tout comme les importations et les exportations, l’inflation stagne et la Banque du Canada maintient les taux d’intérêt stables. Par ailleurs, les ventes et les prix des maisons continuent d’augmenter, l’emploi croît fortement et les salaires commencent enfin à augmenter.
Tout cela fait partie de ce que la BdC qualifie d’« incertitude ». La Banque s’explique mal pourquoi l’inflation demeure obstinément inférieure à sa cible de 2 %. De plus, elle a de la difficulté à établir comment ou si notre économie fonctionne à pleine capacité.
L’actuel cycle économique ne suit pas une tendance traditionnelle. Par conséquent, la banque centrale est à la recherche de données et de facteurs qui lui manquent peut-être. Elle espère ainsi résoudre l’énigme de l’inflation et de la capacité.
La capacité économique est une cible mouvante. Lorsque la production économique augmente, la capacité en matière de rendement augmente également. C’est ce qui contribue à creuser l’écart de production. (L’écart de production est la différence entre ce que l’économie produit et ce qu’elle est capable de produire.) En temps normal, la progression des emplois (le Canada enregistre 11 mois consécutifs de hausses) et des salaires (+2,4 % sur douze mois) serait indicatrice d’un écart de production moins important, ce qui entraînerait une hausse de l’inflation. Mais ce n’est pas ce qui se produit actuellement.