Les chiffres étonnants de l’emploi de novembre alimentent les spéculations selon lesquelles la Banque du Canada relèvera son taux d’intérêt de référence plus tôt que prévu.
Le plus récent rapport sur l’emploi de Statistique Canada montre que l’économie a créé près de 154 000 emplois en novembre, soit plus de quatre fois ce qui avait été prévu. Il s’agit du sixième mois consécutif de croissance de l’emploi au Canada. Le taux de chômage est passé de 6,7 % à 6 % et n’est que légèrement plus élevé qu’il était avant que la COVID ne frappe.
Selon des analystes, l’amélioration du marché du travail pourrait vouloir dire que le besoin de mesures de stimulation économique est réduit, ce qui ouvre la voie à la Banque du Canada pour hausser les taux.
[traduction] « Compte tenu du resserrement des conditions dans le marché du travail, de l’intensification des pressions sur les prix et de la vigueur du marché immobilier, nous ne pouvons écarter la possibilité que la Banque décide de relever les taux d’intérêt dès janvier », peut-on dans le rapport d’un groupe d’économistes d’une des grandes banques sur les chiffres de l’emploi.
Ces économistes s’attendent à ce que la Banque adopte une position plus ferme en matière de hausses de taux. Cependant, la banque centrale a déclaré qu’elle ne prévoyait pas d’agir sur les taux avant le « deuxième ou troisième trimestre » de l’année prochaine. Pour de nombreux observateurs du marché, cela signifie avril 2022. Ils prévoient cinq hausses d’un quart de point au cours de l’an prochain, ce qui porterait le taux directeur de la Banque à 1,25 %. Il est actuellement de 0,25 %.
Toutefois, et comme c’est le cas depuis près de deux ans, la COVID agit comme joker. Les effets du nouveau variant Omicron ne se font pas encore sentir, mais, pour l’instant, ce variant crée beaucoup d’incertitude.