Comme on pouvait s’y attendre, la Réserve fédérale américaine est allée de l’avant et a décrété une baisse de taux d’intérêt. Il s’agit de la première baisse décrétée par la banque centrale des États-Unis depuis l’effondrement des marchés financiers il y a plus de dix ans.
La Fed a réduit son taux de référence d’un quart de point, le ramenant dans la plage de 2,0 % à 2,25 % et un peu plus près du taux directeur de 1,75 % de la Banque du Canada. Il demeure improbable que la BdC pose quelque geste que ce soit pour creuser cet écart de sitôt.
Les économies des deux pays se portent très bien et les chiffres relatifs à l’emploi y sont solides. Certains observateurs du marché ont fait valoir que les données ne justifiaient pas vraiment une baisse de taux. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a qualifié sa décision de préventive, pour protéger l’économie contre des risques de ralentissement.
Les États-Unis ont fait état d’une baisse d’un point de pourcentage de la croissance du PIB, laquelle s’est chiffrée à 2,1 % au deuxième trimestre. Des vents contraires sont le résultat d’un ralentissement de la croissance mondiale et de différends commerciaux qui perdurent. Étant donné que ces différends ont été déclenchés par l’administration américaine en poste, la baisse de taux de 25 points de base décrétée par la Fed peut être interprétée comme politique plus qu’économique. En effet, les « vents contraires » soufflent de la Maison-Blanche.
Par ailleurs, au Canada, le PIB a crû de 0,2 % en mai. Treize des 20 secteurs ont enregistré de la croissance, avec le secteur manufacturier en tête. Sur une base annualisée, la croissance du PIB s’établit maintenant à 1,4 %. La Banque du Canada semble en être satisfaite. Tout comme elle est satisfaite de la situation relative à l’emploi et à l’inflation.