L’incertitude dans laquelle l’économie canadienne est plongée n’a pas refroidi l’optimisme des millénaires et de la jeune cohorte des premiers acheteurs en matière d’accession à la propriété.
En fait, l’actuelle perturbation causée par le coronavirus est considérée comme un facteur qui alimente le désir d’accéder à la propriété parmi les 18 à 34 ans.
Une récente enquête menée par l’une des grandes banques suggère que la pandémie et ses restrictions font que près de 20 % des 18 à 34 ans accélèrent leur projet d’achat d’une maison ou d’un immeuble de placement. L’idée est la suivante : les restrictions ayant eu pour effet de confiner les gens à la maison ont fait prendre conscience à ces gens qu’ils avaient besoin d’un espace de vie plus spacieux et plus fonctionnel.
Les taux d’intérêt historiquement bas continuent d’avoir une influence démesurée sur l’optimisme en matière d’achats immobiliers. La Banque du Canada a fait clairement savoir que les taux demeureront bas jusqu’à ce que l’économie montre des signes d’une reprise soutenue. Un message similaire de la part de la Réserve fédérale américaine pousse des observateurs du marché à prédire que les taux actuels se maintiendront jusqu’en 2023.
L’enquête de la grande banque suggère également que les jeunes acheteurs croient fermement que les prix des maisons finiront par baisser. Parmi les 18 à 34 ans, 36 % s’attendent à des baisses. Dans l’ensemble, 25 % des répondants soutiennent que les prix baisseront. Selon le marché dans lequel ils cherchent à acheter, les attentes de ces répondants ne sont pas sans fondement économique.
À la fois Statistique Canada et le Conference Board du Canada prédisent un ralentissement de la croyance économique au cours des prochains trimestres. La résurgence de la COVID-19 a déjà eu pour effet de freiner l’accélération de l’économie dans la foulée des réouvertures à vaste échelle au cours du troisième trimestre.