Les observateurs du marché surveillent de près l’inflation et le marché obligataire.
Les opérateurs sur obligations pensent que l’inflation augmentera au cours des prochains mois et réclament une hausse des rendements obligataires. Cela a conduit à une augmentation des taux d’intérêt des obligations et, par conséquent, à une augmentation des taux des prêts hypothécaires à taux fixe qui sont financées par ces obligations.
Les opérateurs affirment que la distribution des vaccins contre la COVID-19 et les projections de vastes dépenses d’infrastructure – en particulier aux États-Unis – renforcent les attentes d’une reprise générale et d’une hausse de l’inflation. Une croissance du PIB canadien supérieure aux prévisions et une baisse du chômage aux États-Unis tendraient à soutenir ces attentes.
Cela met toutefois les opérateurs en porte-à-faux avec les banques centrales du Canada et des États-Unis.
La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine s’attendent également à ce que l’inflation augmente à mesure que la pandémie s’estompe et que l’économie reprend. N’oublions pas qu’il existe une demande refoulée de biens et de services. Les banques centrales considèrent toutefois que cette situation est transitoire et semblent vouloir y regarder au-delà. La Réserve fédérale américaine est allée jusqu'à modifier son objectif d’inflation, qui est passé de 2 % à une moyenne de 2 %, au fil du temps, intégrant ainsi des pics postpandémiques dans les calculs à plus long terme.
La Banque du Canada et la Réserve fédérale se sont engagées à maintenir des taux d’intérêt bas, probablement jusqu’en 2023. Toutes deux affirment que l’inflation devra être soutenue avant que les taux d’intérêt ne soient rajustés pour la contenir. En raison de la nature intégrée des économies canadienne et américaine, il est peu probable que la BdC agisse sur les taux d’intérêt avant la Réserve fédérale.