Les observateurs du marché s’attendent maintenant à ce que la Banque du Canada décrète une hausse de taux d’intérêt le 11 juillet prochain.
Encore une fois, la Banque a décidé de maintenir son taux directeur à 1,25 % lors de sa dernière réunion en mai, mais le ton du communiqué annonçant la décision a changé. En effet, la Banque semble avoir adopté un libellé plus direct.
« Dans l’ensemble, les faits nouveaux survenus depuis avril renforcent davantage le point de vue du Conseil de direction selon lequel des taux d’intérêt plus élevés seront justifiés pour maintenir l’inflation près de la cible. Le Conseil adoptera une approche graduelle pour apporter des ajustements à la politique monétaire, et sera guidé par les nouvelles données », peut-on lire dans le communiqué de la Banque.
Vous noterez que le terme « prudente » a été remplacé par le terme « graduelle » et que le libellé « une certaine détente monétaire soit probablement encore nécessaire afin que l’inflation demeure à la cible » n’y figure plus.
La banque centrale mentionne que l’activité de revente dans le secteur du logement est demeurée atone, mais s’attend à ce que cette activité s’intensifie à mesure que la croissance des salaires s’accélère. La banque centrale invoque aussi un meilleur rendement de l’économie mondiale mené par les États-Unis. Toutefois, c’était avant le bouleversement occasionné par l’imposition de nouveaux tarifs américains sur l’acier et l’aluminium. Ces tarifs risquent fort bien de nuire à la renégociation de l’ALENA.
L’incertitude entourant l’ALENA s’avère un des principaux facteurs contraignants faisant entrave à l’objectif de la BdC de hausser les taux. Maintenant, les opinions commencent à diverger quant à la possibilité de trois hausses de taux cette année. Jusqu’à maintenant, le courant de pensée prévalent est qu’une troisième hausse sera décrétée en octobre.