L’économie canadienne a subi un revers historique au cours du deuxième trimestre. Le produit intérieur brut s’est comprimé de près de 40 %, sur une base annualisée, en avril, mai et juin.
Cette chute n’a pas surpris les analystes. Selon les prévisions, le deuxième trimestre serait le pire pour l’économie pendant le confinement imposé en raison de la pandémie, et les projections annonçaient un déclin encore plus marqué.
Un examen des chiffres réels (et non l’extrapolation annualisée) adoucit un peu le coup. Au deuxième trimestre, le PIB s’est contracté de 11,5 %. Statistique Canada avait prévu une contraction de 12 % et prévoit maintenant un retour à la croissance au troisième trimestre, et nous en avons vu quelques signes en juin.
Par rapport à mai, en juin, le PIB s’est redressé de 6,5 % – le plus grand rebond mensuel jamais enregistré. La tendance semble s’être poursuivie en juillet avec un nouveau gain de 3 %.
La part du lion des gains réalisés provient du secteur du commerce de détail, les consommateurs retournant dans les magasins et les restaurants à mesure que les restrictions liées à la COVID-19 sont assouplies. Le secteur de l’habitation s’avère également être un contributeur important, le marché ayant connu une reprise de 26 % en juillet par rapport à juin.
Bien entendu, il existe des facteurs indépendants de la volonté du Canada qui nuiront à notre économie. Le principal facteur est la situation à venir aux États-Unis. La guerre commerciale avec la Chine et les provocations perturbatrices de l’administration actuelle pourraient rendre la reprise encore plus lente et inégale.