Les rapports et les réalités continuent de paraître contradictoires. Les ventes de maisons et les prix auxquels elles sont vendues demeurent élevés, tandis que les enquêtes suggèrent que l’endettement et d’autres soucis d’argent restent en tête des préoccupations de nombreux Canadiens.
Le mois d’octobre a été marqué par une résurgence des cas de COVID-19 partout au pays de même que par un resserrement conséquent des restrictions et des fermetures pour des motifs sanitaires. Néanmoins, les reventes de maisons ont fracassé le précédent record pour un mois d’octobre, en hausse de près d’un tiers (32,1 %) par rapport au même mois l’an dernier. Elles étaient toutefois en légère baisse (-0,7 %) par rapport à septembre.
Le prix moyen national d’une maison a dépassé 607 000 $, en hausse de 15,2 % par rapport à octobre dernier. En excluant les marchés de Toronto et de Vancouver, le prix moyen national a atteint 480 000 $ (soit +19,5 % sur douze mois).
Par ailleurs, le sondage annuel sur l’endettement réalisé par l’une des grandes compagnies d’assurance et banques canadiennes suggère qu’un tiers des Canadiens (35 %) n’étaient pas préparés financièrement à la pandémie. Cela aurait entraîné une grande anxiété quant à l’accession à la propriété.
Selon le même sondage, plus d’un tiers des répondants (36 %) ont des préoccupations « marquées » concernant l’épargne en vue de l’achat d’une maison. Cela suggère que beaucoup ont le sentiment d’avoir été – ou d’être sur le point d’être – exclus du marché. Le sondage indique que, en moyenne, les Canadiens consacrent près de la moitié de leurs revenus à des biens de première nécessité, comme la nourriture et le logement, depuis le début de la pandémie. Au total, 58 % des propriétaires et 54 % des locataires craignent de ne pas pouvoir faire leurs paiements.
Une forte disparité apparaît également dans les résultats du sondage. Davantage de Canadiens déclarent être sans dette : 27 % par rapport à 21 % l’automne dernier. Sur la même période, le taux d’épargne moyen est passé de 14 % à 16 % du revenu après impôt. Cependant, près d’un quart des répondants déclarent n’avoir épargné aucun revenu après impôt depuis le début de la pandémie. Aussi, les personnes endettées semblent avoir plus de mal à mettre de l’argent de côté. Près d’un quart déclarent que la vie quotidienne est la cause de leur endettement.
Selon le sondage, près de la moitié des Canadiens endettés déclarent que leur endettement nuit à leur santé mentale, tandis que plus d’un tiers affirment que leur endettement les tient éveillés la nuit.