Comme c’était attendu, la Banque du Canada a haussé son taux à un jour d’un quart de point pour l’emmener à 1,75 %. Il s’agit de la cinquième hausse depuis le milieu de 2017 et de la première fois depuis décembre 2008 que le taux d’escompte est supérieur à 1,5 %.
La banque centrale a aussi laissé savoir qu’elle a l’intention de décréter d’autres hausses de taux. Dans le communiqué accompagnant l’annonce du 24 octobre, la Banque a laissé tomber le mot « graduelle » de sa description du rythme de hausses futures.
Ce changement fait que certains observateurs du marché prédisent que la BdC planifie une série de hausses consécutives, et ce, dès décembre selon certains. Aussi, la Banque estime que son taux [directeur] devra augmenter « jusqu’à parvenir à une orientation neutre pour assurer l’atteinte de la cible d’inflation ». Jusqu’à nouvel ordre, une orientation « neutre » pour la Banque est 3 %. Un taux « neutre » est un taux qui ni stimule ni réprime l’économie.
La banque centrale a aussi abordé l’une de ses principales craintes concernant l’économie canadienne : le ratio d’endettement déséquilibré des ménages. Ce ratio demeure autour de 170 %, ce qui signifie une dette de 1,70 $ pour chaque dollar de revenu net. Toutefois, la Banque considère que ces vulnérabilités – bien qu’elles demeurent élevées – diminuent légèrement, car les ménages canadiens se sont adaptés aux hausses de taux antérieures ainsi qu’au resserrement des règles en matière d’assurance hypothécaire.
La Banque s’attend à ce que les dépenses des ménages continuent de progresser à un bon rythme, soutenues par une solide croissance du revenu du travail et de la confiance plutôt que par de faibles taux d’intérêt et l’endettement.