La plus récente hausse de taux d’intérêt décrétée par la Banque du Canada a incité les observateurs du marché à passer les données au peigne fin et à tenter de lire dans le marc de café économique afin d’essayer d’établir combien d’autres hausses seront décrétées cette année.
La Banque du Canada fait de même. Le gouverneur Stephen Poloz a indiqué, dans le cadre d’une entrevue qu’il a accordée à CNBC au Forum économique mondial de Davos en Suisse, que la Banque suit les données de près. Il a affirmé que la Banque ne procéderait pas de façon « mécanique » et n’utilisait aucune « règle » prévisionnelle, « Nous sommes totalement dépendants des données », a-t-il dit.
M. Poloz a mentionné la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain, la cybersécurité et l’endettement élevé des ménages comme ses trois principales préoccupations. Cependant, un des économistes les plus réputés du Canada a récemment fait publier un éditorial dans lequel il minimisait l’importance du taux d'endettement des ménages, qui atteint maintenant un niveau astronomique de 171 %.
Craig Alexander, du Conference Board du Canada, considère que le ratio d’endettement est un piètre indicateur du risque économique. Il soutient qu’il s’agit d’une donnée globale qui est le reflet de l’ensemble des ménages. De plus, il avance que, si les ménages sans aucune dette étaient retirés du portrait, le taux d’endettement serait considérablement plus élevé.