Après six mois de quarantaines liées à la COVID-19, la Société canadienne d’hypothèques et de logement publie une fois de plus son évaluation trimestrielle du marché de l’habitation.
La plus récente évaluation couvre jusqu’à la fin de juin. Par conséquent, la période très occupée de juillet à août n’est pas comprise dans le rapport.
Globalement, l’organisme fédéral de l’habitation qualifie les vulnérabilités auxquelles s’expose le marché canadien de l’habitation de modérées, comme dans son dernier rapport remontant au mois de février. La surévaluation continue de présenter un risque modéré, tandis que les trois autres facteurs – la surchauffe, l’accélération des prix et la construction excessive – sont classés comme représentant des risques faibles. Aucun marché individuel ne demeure dans la catégorie du risque élevé.
La SCHL cite « [l]es signes de l’augmentation des déséquilibres dans certains marchés locaux, conjugués à l’affaiblissement général des facteurs fondamentaux sous-jacents » comme la raison qui justifie le maintien le niveau de risque à modéré. Aussi, la SCHL maintient sa prévision d’une baisse des prix des maisons de l’ordre de 9 % à 18 % par rapport à leurs niveaux d’avant-pandémie.
« Quand j’affirme que je maintiens nos prévisions, c’est vraiment par rapport aux grandes tendances auxquelles nous nous attendons allant de l’avant, affirme Bob Dugan, l’économiste en chef de la SCHL. Mon observation du marché de l’habitation me mène à conclure que les risques sont très nombreux. »
La plus récente évaluation du marché canadien de l’habitation menée par Moody’s Analytics ressemble à celle de la SCHL. Elle prévoit une baisse nationale moyenne des prix de quelque 7 % l’an prochain.
Moody’s fait valoir un affaiblissement des fondamentaux du marché, comme une hausse du chômage, une baisse des revenus d’emploi et une diminution de l’abordabilité.