Nous nous approchons du moment d’une autre déclaration politique de la Banque du Canada cette semaine. À l’instar des deux dernières réunions de la BdC, le consensus est qu’il n’y aura aucune modification.
Une enquête menée auprès d’économistes par Reuters suggère qu’il n’existe aucune raison convaincante d’un changement. L’inflation demeure à l’intérieur de la plage cible de la Banque (1 %-3 %) et rien ne laisse entrevoir une hausse incontrôlée de l’inflation. Dans son plus récent rapport, Statistique Canada fixe le taux d’inflation pour avril à 2,3 %, en hausse d’à peine 0,1 % par rapport à mars.
Les autres préoccupations de la banque centrale – soit l’incertitude entourant la renégociation de l’ALENA, le niveau d’endettement élevé des ménages et le marché du logement – demeurent en suspens. L’incertitude entourant l’ALENA a eu pour effet de limiter les investissements d’entreprises qui devaient prendre la relève des dépenses de consommation alimentées par l’endettement comme principal moteur de l’économie Les décideurs continuent de surveiller ces consommateurs et acheteurs de maisons endettés pour établir comment ils réagissent aux trois hausses de taux décrétées depuis juillet de l’an dernier.
Les observateurs du marché maintiennent leur prédiction de deux autres hausses de taux cette année. Dans l’immédiat, une majorité s’attendent à une première hausse de 25 points de base en juillet, soit lorsque la Banque du Canada rendra aussi publiques ses prévisions économiques.