Dans la perspective de l’établissement des taux par la Banque du Canada prévu cette semaine, certains commencent à spéculer sur une éventuelle baisse de taux.
Une récente enquête menée par Reuters auprès de 40 économistes établit à 40 % la probabilité d’une baisse de taux au cours des 12 prochains mois. Cependant, la même enquête établit la probabilité d’une baisse de taux d’ici la fin de l’année en cours à environ 20 %.
Plusieurs des économistes sondés ont cité les incertitudes liées au commerce mondial – qui plombent la croissance économique au Canada et dans d’autres pays – comme le principal déclencheur d’une réduction potentielle de 25 points de base. Une bonne partie des inquiétudes s’expliquent par les tensions actuelles entre la Chine et les États-Unis ainsi que par le potentiel d’une récession aux États-Unis plutôt que par des facteurs intérieurs (canadiens).
De manière réaliste, il est peu probable que les taux d’intérêt bougent – vers le bas ou vers le haut – au Canada avant 2020. La BdC prévoit une croissance modérée du PIB pendant la deuxième moitié de 2019. De plus, la réalité politique d’une élection fédérale en octobre incitera la Banque à rester sur la touche.
Dans le cadre d’une autre enquête menée par Reuters, des gourous du marché immobilier prédisent que les prix des maisons resteront déprimés jusqu’à la fin de 2019. Ils prédisent une légère remontée cette année, d’environ 1,7 %, soit d’à peine le taux d’inflation. Pour sa part, l’Association canadienne de l’immobilier prévoit une baisse des ventes de 1,6 % cette année, suivie d’une hausse de 2,0 % en 2020.
Les observateurs du marché sondés par Reuters attribuent le ralentissement surtout à l’endettement élevé des consommateurs.