Signe que le vent tourne, le taux d’inflation au Canada a augmenté en juin. Statistique Canada estime le taux d’inflation annuel à 0,7 % pour le mois. C’est plus du double du taux de 0,3 % prévu par les économistes, et c’est un renversement important par rapport à la baisse de l’inflation de 0,4 % en mai et de 0,2 % en avril.
L’augmentation est en grande partie attribuable à la hausse des prix des voitures, des vêtements, de l’énergie et de la nourriture.
Si les hausses de prix incontrôlées sont mauvaises, une inflation modérée et fiable est, quant à elle, une bonne chose. Elle encourage les dépenses et fait circuler l’argent dans l’économie. La déflation – surtout si elle persiste – est mauvaise, car les consommateurs tendent à arrêter de dépenser, sachant qu’ils pourront faire leurs achats plus tard, pour moins cher. L’argent reste ainsi en dehors de l’économie, ne permettant pas aux entreprises d’embaucher ou d’augmenter les salaires.
Une certaine demande refoulée depuis les premiers jours du confinement lié à la pandémie pourrait avoir contribué aux dépenses qui ont ramené l’inflation en territoire positif. Toutefois, les consommateurs canadiens font preuve d’un optimisme croissant à l’égard de leurs finances.
La plus récente enquête trimestrielle menée par la firme de consultants en endettement MNP révèle que 61 % des Canadiens sont convaincus qu’ils seront en mesure de couvrir leurs frais de subsistance au cours des 12 prochains mois sans s’endetter davantage. Une augmentation de trois points par rapport au trimestre précédent. En comparaison de la situation avant la pandémie, un nombre nettement plus élevé de Canadiens jugent que leur situation actuelle en matière d’endettement est excellente (43 %, +5). Plus du quart (27 %, +1) des gens perçoivent leur situation d’endettement comme étant meilleure qu’il y a un an – et plus du tiers (35 %, +1) pensent qu’elle est meilleure qu’il y a cinq ans.