L’un des principaux acteurs de l’industrie canadienne du logement aura tiré sa révérence d’ici la fin de l’année.
En effet, Evan Siddall, président et premier dirigeant de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, a fait savoir qu’il ne sollicitera pas un nouveau mandat. Aucune date n’a été fixée pour son départ, mais nous savons que le mandat de Siddall se termine à la fin de 2020.
Siddall est une figure polarisante depuis qu’il a été nommé à ce poste par le gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2013. En tant qu’outsider, possédant de l’expérience comme banquier d’affaires et conseiller auprès de la Banque du Canada, Siddall a été recruté pour modifier la relation entre la SCHL et l’industrie du logement et donner à l’organisme une vision plus large de l’économie.
L’effondrement économique dû au logement, qui a commencé aux États-Unis en 2008, demeurait une priorité pour le gouvernement Harper, qui était déterminé à ne pas suivre la même voie. L’endettement élevé des ménages attribuable aux hypothèques demeure une préoccupation majeure pour les décideurs politiques canadiens.
Siddall dérangeait. À tour de rôle, il a fait grincer les dents de constructeurs de maisons, de vendeurs de maisons, de professionnels hypothécaires et de politiciens. Il était un ardent défenseur du resserrement des règles hypothécaires et de la réduction de l’influence du logement sur l’économie. Pendant son mandat, la SCHL est passée de l’assurance de 43 % des prêts hypothécaires en cours à seulement 29 %. De plus, plusieurs types de prêts hypothécaires ont été retirés des programmes d’assurance de la SCHL et les frais d’assurance hypothécaire ainsi que les frais de titrisation ont augmenté.
Siddall est le deuxième gros nom à annoncer son départ. À la fin de l’année dernière, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a annoncé qu’il quittera son poste à la fin de son mandat, qui se termine en juin.