Il y aura d’autres hausses de taux d’intérêt à venir. Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a répété son même message lors de l’assemblée annuelle des banquiers centraux tenue au cours de la fin de semaine à Jackson Hole, au Wyoming. Bien entendu, les mêmes questions demeurent : combien [de hausses] et quand?
Poloz martèle avec cohérence dans son message que la Banque [du Canada] prendra ses décisions sur la base de données et décrétera des hausses progressives. C’est le message qu’il a livré une fois de plus au Wyoming. Poloz a repoussé du revers de la main les pressions inflationnistes, allant jusqu’à affirmer que la hausse à 3 % enregistrée en juillet n’avait pas été inattendue et était attribuable à des « facteurs transitoires » comme des hausses des prix de l’énergie et des hausses légiférées du salaire minimum. Il confirme que la lecture que fait la Banque de l’inflation sous-jacente la maintient près de sa cible de 2 %.
Le gouverneur de la Banque du Canada a néanmoins fait valoir une importante préoccupation qui devra être prise en compte à la lumière de possibles futures hausses de taux : l’incertitude entourant l’avenir de l’ALENA. Poloz affirme que la nature et le rythme de la renégociation ainsi que la menace que continue de proférer la Maison-Blanche, soit de carrément déchirer l’accord, pourraient nuire aux investissements en sol canadien.
L’incertitude entourant l’ALENA ainsi que des inquiétudes persistantes concernant le taux d’endettement élevé des Canadiens font en sorte que la banque centrale puisse ne pas être en mesure de réagir au décret d’une nouvelle hausse de taux par la Réserve fédérale américaine prévue pour septembre. Nombre d’économistes sont d’avis que la Banque adoptera une position prudente en ne prenant aucune décision avant octobre.