La Banque du Canada a une dernière occasion de hausser les taux d’intérêt avant la fin de l’année. Cependant, les observateurs du marché misent contre une nouvelle hausse avant Noël.
Les chiffres sur l’inflation d’octobre, qui ont été plus élevés que ce qui avait été prévu, auraient normalement être perçus comme donnant le feu vert à la Banque de procéder à une autre hausse d’un quart de point. L’inflation globale en octobre s’est établie à 2,4 %, alors que les analystes s’attendaient à une lecture stable de 2,2 %.
Cependant, l’inflation de référence – soit l’inflation qui compte vraiment pour la banque centrale – était pas mal conforme à la cible de 2 %, et ce, pour les trois mesures utilisées par la Banque. Le calcul de l’inflation de référence ne tient pas compte d’articles volatils comme les aliments et les carburants afin de brosser un portait plus fidèle de l’économie sous-jacente.
Dans un exemple qui illustre dans quelle mesure les pans de notre économie sont étroitement liés, les observateurs du marché ainsi que la BdC surveillent très attentivement le prix du pétrole. Le prix de référence du pétrole brut au Canada a pris un dur coup récemment et le baril se transige à moins de 20 $US (Le prix de référence du pétrole brut aux États-Unis s’établit à plus de 40 $US le baril.)
La chute des prix du pétrole devrait contribuer considérablement à atténuer l’inflation en novembre et on s’attend à ce que la Banque du Canada attende que le marché se stabilise davantage avant de décréter de nouvelles hausses de taux.
Ne vous attendez donc pas à une nouvelle hausse avant janvier au plus tôt.