Au cours des derniers mois, les observateurs du marché pensaient être convaincus de ce que serait la prochaine décision de la Banque du Canada concernant les taux d’intérêt. Aujourd’hui, le portrait semble un peu moins certain.
Après sa plus récente décision de maintenir le statu quo, dans le communiqué accompagnant son annonce, la Banque a indiqué qu’elle adopterait une approche « graduelle » – plutôt que « prudente » pour apporter des ajustements aux taux d’intérêt en fonction des données. La plupart des observateurs ont interprété que cela se traduirait par le décret d’une hausse de taux d’un quart de point la prochaine fois que les gouverneurs de la Banque se réunissent, soit le 11 juillet. Cependant, les données ont eu pour effet de susciter des doutes dans l’esprit de plusieurs.
Les plus récents chiffres concernant l’inflation et les ventes de détail sont moins élevés que ce qui était prévu. En mai, le taux d’inflation s’est chiffré à 2,2 %, pratiquement inchangé par rapport à avril. Bien que ce pourcentage soit au-dessus de la cible de 2 % fixée par la banque centrale, c’est néanmoins dans la ligne des projections de la BdC et ce n’est pas suffisant pour justifier une hausse de taux pour garder l’inflation sous contrôle. Aussi, c’est nettement inférieur aux 2,6 % qui avaient été prévus pour le mois de mai.
En avril, les ventes de détail ont baissé de 1,4 %. Le blâme est jeté sur le mauvais temps qu’il a fait d’un bout à l’autre du pays.
Un troisième facteur – l’incertitude qui continue de régner autour de la question du commerce – demeure un problème constant pour la Banque du Canada. Des tensions accrues entre le Canada et les États-Unis ainsi que la possibilité croissante d’une guerre commerciale font en sorte qu’il soit de plus en plus difficile d’avancer des prévisions économiques fiables.