La pièce maîtresse du nouveau budget provincial de la Colombie-Britannique est un plan en 30 points (vous avez bien lu, 30) qui vise à résoudre le problème d’abordabilité dans la province. Vancouver et le Lower Mainland continuent d’afficher les prix immobiliers les plus élevés au pays, et ce, malgré des années d’efforts déployés pour les réduire.
Les caractéristiques clés du plan en 30 points incluent une nouvelle taxe sur la spéculation. Cette taxe sera perçue sur les immeubles inhabités qui sont la propriété de personnes qui ne paient pas d’impôt à la province. Elle sera perçue dans la région métropolitaine de Vancouver et la vallée du Fraser ainsi qu’à Kelowna, Victoria et Nanaimo. Quant à la taxe imposée aux acheteurs étrangers depuis 2016, son taux sera majoré de 15 % à 20 %. De plus, elle sera désormais perçue dans les mêmes régions que la taxe sur la spéculation.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique ne dit pas si les taxes seront perçues sur les propriétés de vacances qui appartiennent à des contribuables hors province. Cependant, l’inclusion de la région autour de Kelowna pourrait être indicatrice de l’espoir que nourrit la province de taxer certains propriétaires albertains.
La Colombie-Britannique affirme qu’elle ne sait pas si son plan rendra l’immobilier plus abordable, mais elle s’attend à percevoir 1,3 milliard de dollars en nouvelles recettes fiscales au cours des trois prochaines années. Étant donné que le plan ne prévoit aucune mesure pour atténuer les facteurs économiques sous-jacents du problème d’abordabilité – de bons emplois, la croissance des salaires et de faibles taux d’intérêt –, on dirait qu’un gouvernement qui est devenu dépendant des taxes immobilières commence à garnir ses coffres en prévision de l’inévitable baisse des marchés qu’entraînera la montée des taux d’intérêt.
Les observateurs du marché peuvent s’attendre à des mesures similaires en Ontario, cette dernière ayant déjà commencé à suivre l’exemple de la C.-B. Aussi, à la lumière de commentaires formulés par la nouvelle mairesse de Montréal, le Québec pourrait aussi emboîter le pas.