Les marchés de l’habitation les plus importants, les plus animés et les plus chauds au Canada sont marqués par une accélération scandaleuse des prix depuis plusieurs années et c’est principalement en raison des acheteurs étrangers. Aujourd’hui, ce sont des acheteurs étrangers qui sont la cause d’une explosion des prix dans l’un des plus petits marchés du pays.
En effet, Charlottetown, la capitale de l’Île du Prince-Édouard et le berceau de la Confédération canadienne, est discrètement devenu le centre d’un problème de logement abordable depuis le début de l’année. Récemment, la situation est devenue d’intérêt national en raison de l’afflux d’acheteurs non pas de l’étranger, mais d’autres régions du Canada.
L’Île du Prince-Édouard dans son ensemble est devenu très attrayant de par son offre de propriétés côtières à une fraction du prix de celles sur la côte ouest. Charlottetown a donc été prise d’assaut par de nouveaux acheteurs attirés par des prix comparativement faibles. Le prix moyen d’une maison dans la ville est d’un peu moins de 280 000 $ – une aubaine en quelque sorte par rapport à la plupart des autres centres urbains du Canada. C’est néanmoins près de 40 % de plus qu’il y a à peine trois ans.
Pour une économie qui tire une bonne part de ses revenus du tourisme et d’autres formes de travail saisonnier, une telle hausse est difficile à absorber. Et le tourisme lui-même suscite des préoccupations. Nombre de propriétés qui seraient autrement mises en vente sont plutôt converties à des fins de location à court terme, ce qui diminue le parc de maisons destinées à la revente ou à la location à long terme. Le taux d’inoccupation à Charlottetown tourne autour de 0,2 %.