Alors qu’on s’attend de plus en plus à ce que la Banque du Canada procède à ses premières hausses des taux d’intérêt au cours de la deuxième moitié de l’an prochain, des inquiétudes s’accumulent quant à l’accessibilité financière, à l’endettement et au niveau de vie au Canada.
Le ratio d’endettement des ménages est une importante préoccupation économique dans ce pays depuis plusieurs années. Le plus récent « indice d’accessibilité » préparé par les experts en solutions à l’endettement de BDO Solutions à l’endettement suggère que la pandémie pourrait contribuer à ce problème.
Selon l’enquête, 43 % des répondants – qui ont des dettes – ont vu leur endettement augmenter de l’ordre de 4 % par rapport à l’an dernier en raison de la pandémie. L’enquête montre également que 26 % des répondants ont contracté au moins un nouveau type de dette. Pour plus d’un quart d’entre eux, il s’agit de dettes contractées par cartes de crédit.
Parmi les répondants ayant contracté un nouveau type de dette, 70 % déclarent que ce nouvel endettement a entraîné une baisse de leur niveau de vie. Seuls 10 % de ce groupe ont confiance de pouvoir retrouver leur niveau de vie d’avant la pandémie.
Par ailleurs, les prix des maisons ont fortement augmenté depuis le début de la pandémie. Malgré l’effervescence des ventes, l’enquête indique que 45 % des Canadiens sont confrontés à des obstacles financiers à l’accession à la propriété. Il s’agit d’une augmentation de 7 % sur douze mois.
Les trois quarts des répondants âgés de 35 à 54 ans, qui ne sont pas propriétaires, déclarent qu’il est peu probable qu’ils achètent une propriété au cours des trois prochaines années. Près de la moitié des répondants – tous groupes d’âge confondus – qui déclarent qu’il est peu probable qu’ils deviennent propriétaires au cours des trois prochaines années indiquent qu’ils ne sont pas en mesure de mettre suffisamment d’argent de côté pour verser une mise de fonds.