Alors que l’économie canadienne entame son lent retour vers la normalité, ou vers ce que sera la nouvelle normalité, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, dénonce les prophètes de malheur.
À environ une semaine de son départ le 2 juin prochain, M. Poloz estime que l’économie est sur la bonne voie pour enregistrer une saine reprise de la pandémie de COVID-19, et ce, à partir du deuxième trimestre de cette année.
« La situation actuelle suggère que nous nous dirigeons vers notre scénario le meilleur... et non le pire », a déclaré M. Poloz aux journalistes lors d’une table ronde par visioconférence la semaine dernière.
« À mon avis, le … [pessimisme] … que j’entends est un peu exagéré. Nettement exagéré même », a-t-il dit.
Selon Poloz, trop de prévisionnistes se concentrent sur l’effondrement du PIB du pays. Mais il souligne que l’« adaptation comportementale » sous-jacente des gens, la « spirale descendante de la confiance » normalement associée à la récession et à la dépression, ne se produit pas.
La théorie du gouverneur semble être née, au moins modestement, de la dernière lecture de la confiance des consommateurs par le Conference Board du Canada. Les chiffres pour mai montrent une augmentation de 16 points de la confiance par rapport à un plancher sans précédent de 47,5 enregistré en avril.
L’indice s’établit aujourd’hui à 63,7 points. Cela demeure 60 points en dessous de la lecture pré-confinement en février. Mais les chiffres s’améliorent aussi à mesure que les Canadiens se tournent vers l’avenir. Le pessimisme à l’égard des finances futures a diminué et les inquiétudes quant à l’emploi futur se sont également atténuées.