Les plus récents chiffres de l’Association canadienne de l’immobilier indiquent un autre mois caractérisé par de modestes augmentations de ventes d’un bout à l’autre du pays. Cependant, l’ACI avertit que les grandes données nationales cachent des différences croissantes entre marchés locaux et types de logements.
Le rapport de l’ACI pour le mois d’août affiche une très modeste augmentation de 0,9 % au chapitre des ventes. De plus, environ la moitié des marchés locaux ont enregistré des gains par rapport à juillet. Sur douze mois, en août, les ventes affichaient une baisse de 3,8 %.
Le portrait que brossent les prix des maisons fait écho à celui des ventes. Le prix national moyen d’une maison a grimpé d’à peine 1,0 % en août, pour s’établir à 475 500 $. Toronto et Vancouver continuent de biaiser cette moyenne à la hausse. Si ces deux marchés fort achalandés et coûteux sont exclus des calculs, la moyenne baisse à 382 000 $.
L’Indice des prix des propriétés MLS a enregistré une augmentation sur douze mois de 2,5 % en août. Cependant, à peine cinq des 17 marchés faisant l’objet de l’indice ont enregistré des hausses de prix par rapport à un mois plus tôt.
De grandes variations ont été enregistrées au chapitre des augmentations de prix selon le type de logement. Sur douze mois, les prix des logements de type appartement (copropriétés) ont grimpé de 9,5 % et ceux des maisons de ville ont augmenté de 4,3 %. En revanche, les prix des maisons unifamiliales à deux étages ont enregistré une légère baisse de 0,4 %.
L’ACI souligne que le ralentissement des augmentations de prix pourrait annoncer que la reprise des marchés observée au cours des derniers mois pourrait être en train de s’essouffler.
Aussi, certains craignent un éventuel déséquilibre des marchés. Le nombre de nouvelles inscriptions ajoutées en août par rapport à juillet est demeuré stable. À la lumière de la légère augmentation des ventes, le ratio ventes/nouvelles inscriptions s’établit maintenant à 56,6 % (par rapport à 56,2 % le mois précédent). La moyenne à long terme se chiffre à 53,4 %. D’autres avancées dans cette direction pourraient faire en sorte que les marchés deviennent favorables aux vendeurs.